Covid-19 et récepteur nicotinique

10 Mai 2020
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Des chercheurs-ses (CNRS, Inserm, AP-HP, Sorbonne université, Collège de France, Institut Pasteur) publient un article dans les « Comptes rendus Biologie » de l’Académie des sciences qui postule un rôle central du récepteur nicotinique de l’acétylcholine dans la propagation et la physiopathologie du Covid-19. L’hypothèse des chercheurs-ses est fondée sur la conjonction de deux approches scientifiques différentes mais complémentaires, rappelle la lettre d'infos du Respadd. Un premier constat est celui d’un taux faible de fumeurs-ses parmi les patients-es atteints-es du Covid-19. Ce signal, dont l’interprétation était impossible en raison de nombreux biais méthodologiques, a suscité une étude française prenant en compte ces facteurs confondants qui a confirmé que les fumeurs-ses actifs-ves sont protégés-es contre l’infection par le Sars-CoV-2 (Miyara M et al.). Les raisons de cette protection ne sont pas établies, mais la nicotine pourrait être un candidat. Un second constat complémentaire suggère que l’infection par le Sars-CoV-2 fait intervenir le récepteur nicotinique de l’acétylcholine. Le Sars-CoV-2 pourrait se propager à partir de la muqueuse olfactive, puis des neurones du tronc cérébral, allant dans certains cas jusqu’aux centres respiratoires. Unisanté (Lausanne) résume pour le public les connaissances sur tabagisme et Covid-19, sous forme de FAQ.