Covid-19 et tests antigéniques

26 Octobre 2020
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Le ministère de la Santé a ouvert la voie à un déploiement plus large des tests antigéniques, plus rapides que les tests virologiques RT-PCR, en prenant un arrêté qui autorise sous condition leur remboursement par la Sécurité sociale pour des personnes présentant des symptômes. Jusqu'ici, les tests antigéniques n'étaient autorisés que dans le cadre d'opérations collectives de dépistage, les personnes avec des symptômes en étaient exclues, et leur résultat devait être confirmé par un test RT-PCR. Selon un arrêté publié samedi 17 octobre au Journal officiel, ils peuvent désormais être réalisés dans une « situation de dépistage individuel » par les médecins, pharmaciens-nes ou infirmiers-ères. Ils peuvent être pratiqués sur des « personnes asymptomatiques, hors personnes contact ou personnes détectées au sein d'un cluster » ou sur des « personnes symptomatiques », mais seulement si un test RT-PCR ne peut être obtenu avant 48 heures et si le test antigénique se déroule moins de quatre jours après les premiers symptômes. De plus, en cas de symptômes, il faut être âgé de moins de 65 ans et ne pas présenter de risque de développer une forme grave de Covid-19. La Haute autorité de santé (HAS) avait souligné qu'en cas de test antigénique positif, il était très probable que le patient soit effectivement porteur du nouveau coronavirus, mais qu'en cas de test négatif, il y avait une petite probabilité de passer à côté d'une infection, ce qui porte davantage à conséquence pour les patients à risque de développer une forme grave de la maladie, rappelle l’AFP. Dans un autre arrêté, le ministère donne son feu vert au remboursement de l'acte pour les tests autorisés, dont la liste est publiée sur son site. Les tests antigéniques sont eux aussi réalisés à partir de prélèvements dans les narines, par écouvillon. Mais contrairement au test RT-PCR qui nécessite une analyse en laboratoire, pour détecter le matériel génétique du nouveau coronavirus, le test antigénique repère des protéines du virus en 15 à 30 minutes. Par ailleurs, le ministère autorise aussi le remboursement des tests sur prélèvement oropharyngé, c'est-à-dire par la gorge, lorsque le prélèvement par le nez se « révèle impossible ou difficile », ce qui peut être le cas pour des personnes atteintes d'un handicap.