Covid-19 et transmission aérienne

1 Août 2020
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Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) est en train d'évaluer dans quelle mesure les réseaux de ventilation et d'autres dispositifs utilisés sur les lieux de travail pourraient contribuer à la propagation aérienne de la Covid-19, ce qui viendrait s'additionner à la transmission par des gouttelettes, a dit Andrea Ammon, la directrice de l’ECDC. L’annonce faite par l’ECDC pourrait signaler un « engagement pour limiter les risques de diffusion liée aux brumes légères que l’on qualifie d’aérosols », que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a signalé comme un possible danger la semaine dernière seulement. Même si l’on considère que le virus se transmet essentiellement par des gouttelettes contaminées, l’ECDC a averti depuis longtemps qu’il pourrait aussi se transmettre à travers l’air. Cela pourrait poser des risques additionnels dans des espaces clos, en particulier dans ceux qui ont une ventilation médiocre, surtout en hiver, lorsqu’on passe plus de temps à l’intérieur. Andrea Ammon, directrice de l’ECDC, a expliqué à Reuters qu’il n’y avait toujours pas de preuves montrant combien de cas ont été provoqués par des aérosols plutôt que par des gouttelettes, mais « on sait que les deux sont possibles ».  Elle a ajouté que l’ECDC était en train d’analyser les risques liés aux lieux de travail et à une transmission aérienne du virus, après que plusieurs foyers de contamination ont été localisés dans des exploitations à travers l’Europe, le cas le plus grave étant celui d’un abattoir en Allemagne en juin.  « On travaille à produire un rapport technique sur les lieux de travail et sur les facteurs de risque de tels foyers d’épidémie », a-t-elle précisé, en ajoutant que les dangers posés par les systèmes de ventilation étaient en train d’être évalués. De nombreuses normes d’hygiène et de distanciation sociale mises en œuvre par de nombreux pays pour faire face à l’épidémie sont fondées sur la prévention du contact avec des gouttelettes de salive ou des muqueuses expulsées par des personnes porteuses du virus au moment de tousser, d’éternuer ou de parler. Prévenir la transmission par voie aérienne demanderait d’autres stratégies… plus complexes à mettre en œuvre.