Une étude épidémiologique dans un lycée à Crépy-en-Valois dans l'Oise, au sein d'un épicentre de l'épidémie de Covid-19 en France, révèle que 26 % des enseignants-es, lycéens-nes et leur famille ont été infectés-es et possèdent des anticorps contre le virus, selon l'Institut Pasteur. Un niveau totalement insuffisant pour justifier le moindre relâchement, selon les chercheurs-ses, indique l'AFP. Dans le détail, 41 % des lycéens-nes, enseignants-es et personnels travaillant dans ce lycée ont été infectés-es par le nouveau coronavirus lors d'une épidémie en février-mars. Cette étude a été réalisée à l'aide de tests de détection d'anticorps. Seulement 11 % des proches des lycéens-nes (parents et fratrie) avaient des anticorps contre le Sars-CoV-2. C'est loin des 60 % à 70 % espérés dans la population générale pour avoir une immunité de groupe suffisante pour stopper l'épidémie, sous réserve que les anticorps soient réellement protecteurs contre le coronavirus et que cette immunité perdure au moins plusieurs mois. « Nous n'avons pas de certitude sur le caractère protecteur des anticorps », souligne le Pr Arnaud Fontanet, premier auteur de l'étude et responsable de l'unité Épidémiologie des maladies émergentes à l'Institut Pasteur à Paris. Les résultats suggèrent que l'immunité collective ne s'établira pas rapidement. L'étude, mise en ligne sur le site de MedRxiv, a été réalisée du 30 mars au 3 avril. Elle a permis de tester 661 personnes. Au total, 171 (25,9 %) personnes étaient positives aux tests sérologiques faits à partir d'une prise de sang. Le taux d'infection est similaire dans les deux sexes.
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Commentaires
Immunité et réinfections
Immunité et réinfections
Dans ce cadre se pose donc la question de savoir si l’on peut être réinfecté. Des recherches sont en cours pour mieux répondre à cette question.
Les réserves de l’OMS sur l’immunité
L’OMS a douché samedi les espoirs de ceux qui misaient sur une éventuelle immunité des personnes ayant été confrontées au Covid-19, au moment où certains pays mettent en place des programmes de tests sérologiques en vue du déconfinement. Le gouvernement italien a ainsi annoncé le lancement, à partir du 4 mai, de la campagne sur 150 000 personnes à l’échelle nationale.
« Il n’y a actuellement aucune preuve que les personnes qui se sont remises du Covid-19 et qui ont des anticorps soient prémunies contre une seconde infection », a prévenu l’Organisation mondiale de la santé, incitant à ne pas relâcher les efforts, car la menace d’une deuxième vague mortelle plane toujours.