Covid-19 : la DDD s’inquiète

2 Novembre 2021
643 lectures
Notez l'article : 
0
 

C’est par communiqué, que la Défenseure des droits (DDD), Claire Hédon, a fait part de son inquiétude à propos de la « prorogation du régime de sortie de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 31 juillet 2022 [...] sans qu'aucun nouveau vote du Parlement ne soit prévu ». Elle pointe « le risque que des mesures d'exception s'inscrivent dans la durée ». Elle s'est aussi dite « préoccupée » par l'instauration de la fin du remboursement des tests de dépistage de la Covid-19 par arrêté. Cette mesure peut s'apparenter selon elle à une « obligation vaccinale déguisée ». Depuis, le 15 octobre, les tests ne sont plus remboursés pour les personnes qui ne sont pas complétement vaccinées, sauf exception (prescription médicale, cas contact, test positif récent, contre-indication au vaccin). Annoncée en juillet, cette mesure vise à pousser les personnes qui ont encore réticentes vers la vaccination, tout en évitant des dépenses pour l'Assurance maladie : le coût des tests va en effet s'envoler à 6,2 milliards cette année, après 2,2 milliards en 2020. Dans son communiqué, la DDD critique notamment la méthode gouvernementale sur les tests. Elle juge ainsi que « compte-tenu de son impact sur l'exercice de droits et libertés, il semble que le déremboursement de certains de ces tests est susceptible de relever du niveau législatif et non d'un simple texte réglementaire ». De plus, « cette disposition, qui touchera en particulier les personnes les plus vulnérables, présente un risque discriminatoire », en rendant plus difficile « le dépistage des personnes éloignées du système de santé » ainsi que « des populations précaires et/ou isolées ». Enfin, le déremboursement constitue selon elle « un frein supplémentaire pour l'accès à des biens et services, comme des actes médicaux programmés à l'hôpital, une visite à un proche en EHPAD ou se rendre dans un établissement recevant du public ».