Covid-19 : pistes de recherche

22 Mai 2020
1 094 lectures
Notez l'article : 
0
 

On ne sait toujours pas prédire qui sont les personnes chez lesquelles le Covid-19 guérira spontanément et celles qui devront être hospitalisées en raison d’une forme grave de la maladie. En revanche, on sait que cette évolution dépend de la manière dont le système immunitaire va répondre à l’infection par le Sars-CoV-2, qui cause l'infection à Covid-19. Récemment (18 mai), le site de l'Inserm a publié des informations à ce sujet. « Lorsqu’une personne est infectée par le Sars-CoV-2, le coronavirus responsable du Covid-19, une première phase de l’infection démarre. Comme le système immunitaire n’a jamais rencontré ce virus auparavant, aucune réponse de l’organisme ne se met en place avant environ une semaine : le virus a le champ libre pour se multiplier, et c’est ce qu’il fait », avance l'Inserm. Au bout de sept à quatorze jours, la deuxième phase de la maladie démarre. « Et la manière dont le système immunitaire (de la personne concernée) va gérer la situation est variable, sans que l’on soit aujourd’hui capable de la prédire », explique l'institut de recherche. Dans la plupart des cas, une réponse immunitaire (mécanisme de défense de l'organisme) « adaptée » se met en place et combat le virus.  Chez certains-es, la maladie restera complètement asymptomatique jusqu’à sa guérison. D’autres auront des symptômes plus ou moins importants (fatigue, fièvre, toux, perte du goût et de l’odorat, etc.), mais leur système immunitaire leur permettra de guérir tout-e seul-e, sans traitement spécifique. Pour d'autres personnes, cela se passe différemment et elles doivent être hospitalisées. Deux cas existent. Dans le premier, le système immunitaire ne répond pas, ou trop peu. « Cela peut notamment être dû à une maladie préexistante, ou à certains médicaments bien spécifiques, qui agissent sur le fonctionnement des défenses naturelles de l’organisme, indique l'Inserm. Le virus va alors continuer à se multiplier activement, ce qui finira par provoquer une défaillance des organes. Pour ces patients, on recherche des traitements antiviraux, qui freinent la multiplication du virus, ainsi que des traitements permettant de stimuler leur système immunitaire ». Dans le second cas, le système immunitaire s’emballe.  « Il déclenche alors une réponse qui va, non seulement, s’attaquer au virus, mais aussi à l’organisme. La réponse thérapeutique se trouve alors du côté des stratégies visant à réguler le système immunitaire », précise l'Inserm. De ce fait, parmi les nombreuses recherches en cours de par le monde, certaines visent à « identifier des antiviraux capables de freiner la multiplication du Sars-CoV-2 », alors que d'autres entendent « découvrir comment stimuler ou au contraire réduire l'activité du système immunitaire » des personnes atteintes. D'autres enfin recherchent un « moyen de prédire précocement comment le système immunitaire (d'une personne) va réagir, pour qu'il soit possible d'anticiper le choix du traitement le plus approprié pour elle, si cela s'avère nécessaire ».