Covid-19 : risque élévé

27 Décembre 2020
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Démoralisant. Il existe un « risque élevé » que la circulation de la Covid-19 reparte à la hausse « dans les prochaines semaines en France », prévient Santé publique France dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire (mi-décembre), relevant que la plupart des indicateurs baissent désormais beaucoup moins vite. « Après quatre semaines de forte décroissance de l'épidémie », la baisse du nombre de nouveaux cas de Covid-19 enregistrés par tests RT-PCR ou antigéniques a marqué le pas, à 72 121 nouveaux cas durant la semaine du 30 novembre, contre 76 500 la semaine précédente (- 6 %). Le taux de positivité est quasi stable à 6,4 %, contre 6,5 % la semaine précédente. Dans les hôpitaux, le nombre de nouvelles entrées de patients-es atteints-es de Covid-19 a aussi légèrement diminué, de 9 247 durant la semaine du 23 novembre à 8 424 pour celle du 30 novembre (- 9 %), tout comme les admissions en réanimation qui sont passées de 1 346 à 1 127 (- 16 %). « Après quatre semaines de décroissance de l'épidémie, l'évolution actuelle de l'épidémie suggère un risque élevé de voir la circulation du virus Sars-CoV-2 à nouveau augmenter dans les prochaines semaines en France et appelle à la plus grande vigilance, notamment dans la perspective des fêtes de fin d'année », ajoute l'agence sanitaire. Pour les épidémiologistes de l'agence sanitaire, il est trop tôt pour attribuer l’évolution actuelle à la réouverture des commerces dits « non essentiels » le 28 novembre. En se montrant prudent, le responsable de l'unité infections respiratoires et vaccination de Santé publique France, Daniel Levy-Bruhl, a dressé deux hypothèses : d'une part, « un certain relâchement des mesures individuelles de prévention », d'autre part, « des facteurs météorologiques » (froid, humidité). « On a de bonnes raisons de penser que les facteurs climatiques jouent sur la dynamique épidémique, ne serait-ce que par la synchronicité des reprises épidémiques dans différents pays qui ont des politiques différentes de gestion du risque lorsque le thermomètre chute ou augmente », a-t-il relevé. Mais « on ne sait pas très bien faire la part entre l'effet direct de la météo sur le virus, sa virulence, sa persistance dans les voies aériennes et l'effet indirect qu'a le froid et le mauvais temps en général sur les comportements humains », notamment une moins bonne aération des pièces.