Covid-19 : une hausse des états dépressifs

3 Avril 2021
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À la fin du premier confinement, une personne sur sept présentait un syndrome dépressif, selon une étude publiée mi-mars par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees). Cette étude met en évidence une plus grande vulnérabilité des femmes et des jeunes. « En mai 2020, 13,5 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France déclarent des symptômes évocateurs d'un état dépressif », contre 10,9 % en 2019, indique la Drees. Les jeunes sont les plus touchés avec 22 % des 15-24 ans, soit le double de 2019, souligne l’AFP. L'augmentation des états dépressifs est également plus forte chez les femmes : 15,8 % en 2020, contre 12,5 % l'année précédente. Ces états dépressifs se manifestent notamment par une perte d'intérêt à faire des choses, une humeur dépressive, des problèmes de sommeil et des difficultés de concentration. Ces syndromes ont plusieurs causes possibles. Ils peuvent être liés à une situation financière dégradée, mais également au fait d'avoir contracté la Covid ou aux conditions de logement. « Ainsi, plus d'une personne sur cinq logeant dans un appartement sans balcon présente un syndrome dépressif », note l'étude. Avoir été confiné hors de chez soi, chez son-sa conjoint-e ou partenaire, ou chez ses parents, est également associé à un risque accru. Tout comme le fait de vivre dans des foyers surpeuplés ou à l'inverse de vivre seul, ou seul avec son ou ses enfants, indique l’AFP. « Les parents seuls avec leur-s enfant-s étaient 14 % à présenter un syndrome dépressif en 2019 (soit trois points de plus que la moyenne), contre 21 % en 2020 (soit 7,5 points de plus que la moyenne) », note la Drees. L'étude relève que « le fait de se retrouver confronté à des comportements violents, agressifs ou dégradants de la part de son conjoint ou partenaire est également lié au syndrome dépressif ». Or les violences familiales ont augmenté de 9 % en 2020 par rapport à 2019. Bonne nouvelle, la Drees note une baisse pendant le confinement : celle des pensées de mort. Elles concernaient 3,8 % des personnes âgées de 15 ans ou plus vivant en France, contre 5 % en 2019.