Covid-19 : vacciner par tous !

2 Mars 2021
650 lectures
Notez l'article : 
0
 

Tous les vaccins contre la Covid-19 doivent pouvoir être administrés par les pharmaciens-nes, les infirmiers-ères et les sages-femmes, en plus des médecins, afin d'accélérer la campagne de vaccination en France, a recommandé le 2 mars la Haute autorité de santé (HAS). Jusqu'à présent, la HAS estimait que seul le vaccin d'AstraZeneca pouvait être injecté par les pharmaciens-nes et les sages-femmes, et pas les deux autres disponibles en France, ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna, rappelle l’AFP. L'extension des compétences de tous-tes ces professionnels-les de santé « est un levier d'accélération de la campagne » de vaccination, a souligné la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec. L'objectif est de « diversifier le profil des vaccinateurs, de multiplier les lieux de vaccination et, in fine, de simplifier cette vaccination », a-t-elle poursuivi, en estimant que « la vaccination par les pharmaciens va pouvoir fluidifier et accélérer le processus de vaccination ». Une fois formulés, les avis de la HAS doivent ensuite être approuvés par le gouvernement pour entrer en vigueur. Outre l'administration des vaccins, la HAS préconise aussi d'étendre les compétences des différents-es professionnels-les de santé pour leur prescription. Elle recommande ainsi que les pharmaciens-nes puissent prescrire tous les vaccins contre la Covid, sauf aux femmes enceintes et aux personnes atteintes d'un problème sanguin appelé trouble de l'hémostase. Elle conseille que les sages-femmes puissent aussi prescrire les vaccins aux femmes, « en particulier les femmes enceintes ». Pour l'instant, les vaccinations contre la Covid ont essentiellement lieu dans les hôpitaux et les centres de vaccination. Une nouvelle étape de la campagne s'est toutefois ouverte jeudi 25 février, avec la possibilité pour les médecins de ville et médecins du travail d'injecter le vaccin d'AstraZeneca aux personnes de 50 à 64 ans atteintes de comorbidités. Par ailleurs, la HAS a justifié dans son avis la décision d'administrer désormais le vaccin d'AstraZeneca aux personnes de plus de 65 ans, annoncée la veille par le ministre de la Santé Olivier Véran. Cet élargissement a été motivé par de nouvelles données venant d'une étude menée en Écosse, qui montrent des « pourcentages d'efficacité extrêmement encourageants » du vaccin d'AstraZeneca pour éviter l'hospitalisation chez les plus âgés-es, a expliqué la professeure Élisabeth Bouvet, présidente de la Commission technique des vaccinations de la HAS. Cette étude montre notamment que 28 à 34 jours après la première injection, le vaccin d'AstraZeneca était efficace à 94 % pour éviter l'hospitalisation, alors qu'il a « été administré majoritairement chez les patients de plus de 65 ans », selon la HAS. Dans son avis, la HAS « souligne toutefois que ces résultats portent sur les hospitalisations et ne quantifient pas l'impact du vaccin AstraZeneca sur la survenue de formes symptomatiques de la maladie, ni sur la réduction des décès ». Pour autant, « ces résultats nous permettent sans arrière-pensée d'étendre l'utilisation du vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans, et ce sans limite d'âge supérieure », a commenté Dominique Le Guludec. Dans un premier temps, la HAS avait préconisé le 2 février de ne pas administrer le vaccin d'AstraZeneca aux plus de 65 ans.  « Les données cliniques disponibles à ce moment-là n'étaient pas suffisantes » pour cette classe d'âge, a expliqué Dominique Le Guludec, en rappelant que la HAS « réactualise ses avis en fonction des données qui sortent ».  « Pour les personnes qui ont 75 ans et plus, c'est toujours le Pfizer ou le Moderna » qui sera injecté « en centre de vaccination », a précisé le ministre de la santé, le 1er mars. Pour autant, « ces résultats nous permettent sans arrière-pensée d'étendre l'utilisation du vaccin AstraZeneca aux plus de 65 ans, et ce sans limite d'âge supérieure », a commenté Dominique Le Guludec. Dans un premier temps, la HAS avait préconisé le 2 février de ne pas administrer le vaccin d'AstraZeneca aux plus de 65 ans. « Les données cliniques disponibles à ce moment-là n'étaient pas suffisantes » pour cette classe d'âge, a expliqué Dominique Le Guludec, en rappelant que la HAS « réactualise ses avis en fonction des données qui sortent ».  « Pour les personnes qui ont 75 ans et plus, c'est toujours le Pfizer ou le Moderna » qui sera injecté « en centre de vaccination », a précisé le ministre de la santé, le 1er mars.