Crack : Castex interpellé

6 Octobre 2021
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Une trentaine d’élus-es locaux-les ont écrit (28 septembre) au Premier ministre Jean Castex pour dénoncer le « mépris » ressenti par la Seine-Saint-Denis après le déplacement de personnes consommatrices de crack à la lisière de ce département, lui demandant de prendre « les mesures qui s’imposent », indique l’AFP. « Nous condamnons fermement le choix qui a été fait par M. le ministre de l’Intérieur et le Préfet de police de Paris de déplacer le problème vers la Seine-Saint-Denis - comme c’est malheureusement trop souvent le cas - au plus grand mépris de ses habitants qui ont tout autant droit à la sérénité que les autres », écrivent les signataires dans cette lettre ouverte. Parmi les 36 maires, députés-es et sénateurs-rices issus de gauche comme de droite figurent le président socialiste du Conseil départemental Stéphane Troussel, ainsi que Bertrand Kern, maire PS de Pantin, et Karine Franclet, maire UDI d’Aubervilliers. Vendredi 24 eptembre à Paris, une cinquantaine de personnes usagères de crack ont été déplacées de leur précédent lieu de regroupement vers un square de la Porte de la Villette. Elles sont désormais près du périphérique, qui entoure la capitale, à proximité directe des 12 000 habitants-es du quartier populaire des « Quatre Chemins » à cheval sur Pantin et Aubervilliers. Un mur, censé éviter le passage des usagers-ères de crack vers la banlieue, a été construit dans la foulée sur ordre de la préfecture de police pour obstruer un tunnel. Il suscite depuis l’indignation des riverains-es, qui y voient un « mur de la honte ». « La Seine-Saint-Denis ne saurait être en permanence le lieu de concentration de toutes les difficultés en Île-de-France. Pourquoi avoir choisi cet endroit alors qu’il en existe d’autres, aux configurations similaires, dans l’Ouest parisien par exemple ? », se sont interrogés-es les élus-es en colère, qui demandent à être reçus-es à Matignon. Ils-elles demandent que l’État trouve « une solution pérenne de prise en charge médicale et sociale » face à la « détresse » des personnes consommatrices, se disant prêts-es à « apporter leur contribution ». La mairie de Paris souhaite la création de lieux médico-sociaux d’accueil et de repos pour ces personnes.