Crack à Paris : hébergements et maraudes

20 Octobre 2018
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Plus de maraudes à la rencontre des personnes consommatrices, plus de places en hébergement et un million d'euros supplémentaire : la maire de Paris a annoncé le 8 octobre dernier son plan dans le nord-est de la capitale pour endiguer le trafic de crack. « Une place comme Stalingrad (XIXème arrondissement) a besoin d'être sécurisée », a expliqué auprès des riverains Anne Hidalgo, en visite dans ce quartier populaire du nord-est de la capitale, exposé depuis plusieurs mois par le trafic de drogues. « Avec l'Agence régionale de la santé (ARS), la mairie met un million d'euros supplémentaire pour la prise en charge des toxicomanes », a annoncé la maire de Paris. Ce million d'euro supplémentaire, qui portera à quelque 1,5 million d'euros le budget total consacré en 2019 à cette question, doit permettre d’« augmenter le nombre de maraudes » de bénévoles pour aller à la rencontre de ce public, et financer « des lieux d'hébergement spécifique », a-t-elle précisé à l'AFP. À terme, jusqu'à 180 personnes pourront ainsi être mises à l'abri, contre une soixantaine environ aujourd'hui, dans des hébergements où se trouveront également des équipes médicales et sociales spécialisées dans cette prise en charge. Selon plusieurs sources, après le démantèlement de la « Colline », porte de la Chapelle (nord de Paris), où transitaient jusqu'à 700 personnes chaque jour pour s'approvisionner en crack, les personnes consommatrices se sont dispersées dans plusieurs arrondissements voisins, engendrant des problèmes de violence et d’insécurité. La maire de Paris a également souhaité « qu'il y ait un plan anti-drogues au niveau national » pour que « les quartiers qui souffrent, sont pourris par ce trafic et cette consommation, soient traités avec des moyens ». « Le gouvernement doit nous accompagner », a-t-elle plaidé, rappelant que « la santé, l'hébergement et la sécurité » relèvent de son domaine. Associations et villes attendent un plan drogues annoncé par le gouvernement pour juillet, puis reporté sine die, rappelle l’AFP.