Crack à Paris : Pécresse a un plan

2 Juin 2021
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La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse (mouvement Libres) se dit prête à cofinancer une structure de soin pour les personnes usagères de crack, conjointement avec l’État et la ville de Paris. Cette annonce a été faite lors d’un déplacement (29 mai), à Paris, au jardin d’Eole devenu un point de rassemblement temporaire des personnes usagères, sur décision de la préfecture de police de Paris, pour faire cesser les désagréments constatés dans le quartier de Stalingrad. « Je propose que la région, l’État et la Ville de Paris se mettent autour d’une table et que nous financions un centre de traitement des crackeurs » a affirmé Valérie Pécresse, qui était accompagnée de la maire LR du VIIe arrondissement, Rachida Dati, indique l’AFP. « Il faut mettre en place les moyens médicaux, psychiatriques, de lutte contre les addictions », et « pas juste créer des places d’hébergement d’urgence », a affirmé celle qui est candidate à sa réélection au scrutin régional prévu en juin. Elle a qualifié de « fiasco » le plan anti-crack de la Mairie de Paris lancé en 2019, auquel la région ne participe pas. « Les premiers lieux de fixation ont été les salles de shoot et ça n’aide pas à sortir des addictions », a assuré Rachida Dati, partisane d’une prise en charge « y compris sous contrainte ». La maire LR du VIIe arrondissement a fustigé une ville de Paris « aux abonnés absents » et estimé qu’« en tant que présidente du conseil de surveillance de l’AP-HP, (la maire de Paris) Anne Hidalgo pourrait mettre en place une stratégie de lutte contre les addictions ». « Il y a deux semaines, un terrain et des locaux, sans riverains, lui ont été proposés aux abords d’Aubervilliers », a assuré Rachida Dati en déplorant que cette offre se soit soldée par un refus, indique l’AFP. Le 22 mai, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait dénoncé la « politique à court terme » de l’État pour lutter contre l’usage de crack dans la capitale. Interrogée sur les compétences de la région pour financer un tel centre de désintoxication, Valérie Pécresse a dénoncé une « stratégie de la défausse ». « On va le faire. On est prêts à mettre des millions dans une structure copilotée avec les ministères de la Santé et de l’Intérieur. Maintenant il faut saisir la main tendue », a-t-elle dit. Rachida Dati « portera le sujet au Conseil de Paris et nous au gouvernement », a assuré Valérie Pécresse.