Crack : un lieu d'accueil cet été

12 Juillet 2021
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La maire de Paris Anne Hidalgo a annoncé (7 juillet) qu'elle entendait ouvrir « un premier lieu de prise en charge » des consommateurs-rices de crack « dès cet été » dans la capitale, explique l’AFP. « Dès cet été, je prendrai ma part en ouvrant un premier lieu de prise en charge spécialisé du crack à Paris comme j'en ai informé le Premier ministre », a affirmé Anne Hidalgo au Conseil de Paris, mentionnant une réunion avec Jean Castex à ce sujet. Elle a indiqué avoir appelé le gouvernement « à soutenir » les élus-es parisiens-nes « dans le déploiement de cette solution ».  Anne Hidalgo réclame depuis plusieurs semaines l'ouverture de nouveaux lieux d'accueil pour les personnes consommatrices de drogues associant soins, hébergement et espaces de consommation. À Paris, l'opposition de droite est vent debout contre les salles de consommation à moindre risque (SCMR). « Les salles de shoot ne sont pas une solution et ne le seront jamais car elles incitent à la consommation », a d’ailleurs commenté l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, présidente du groupe LR au Conseil de Paris. Elle a aussi suggéré à Anne Hidalgo, présidente des Hôpitaux de Paris, de recourir à « l'hospitalisation obligatoire » des personnes consommatrices. « Nous sommes prêts à en ouvrir plusieurs, disséminées sur l'ensemble du territoire parisien et, en lien avec l'État, au sein du Grand Paris », a redit Anne Hidalgo. La première salle de consommation a ouvert à Paris en 2016. L’actuelle majorité a « identifié quelques sites susceptibles d'être adaptés dans différents arrondissements, dont certains fonctionnent déjà comme centres d'accueil et d'accompagnement [Csapa, ndlr] ou comme espaces de repos ».  Mais « de tels dispositifs intégrés ne sont pas prévus en l'état actuel de la règlementation française », une « difficulté majeure » pour la maire de Paris.  Début juin, le ministre de la Santé Olivier Véran a jugé « positif » le bilan des deux actuelles salles de consommation à moindre risque, à Strasbourg et Paris. Comme le rapporte l’AFP, présent lors du débat entre la maire de Paris et le Premier ministre, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a rappelé l'opposition du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin « à des salles où on se drogue ». « Si l'arbitrage du Premier ministre était différent, je le mettrai en œuvre comme toute chose », a-t-il ajouté. Il se dit personnellement opposé aux salles de consommation à moindre risque, mais il est vrai qu’il travaille dans la police… pas dans la santé.

Commentaires

Portrait de Alvalle

Je serais plutôt d accord aussi, d aider ces personnes dépendantes à ces drogues dures, d entrer en séjour pour un sevrage, plutôt que de les assister à se droguer.

Avant, les trottoirs étaient jonchés de boîte de NEO-CODION, depuis qq annees, on propose aux personnes dépendantes a ces comprimés, du SUBUTEX, pour palier à la dépendance.

Ca fait longtemps que je ne vois plus de boite de NEO-CODION dans les rues.