Crack : un recours en justice rejeté

2 Avril 2022
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Le tribunal administratif a rejeté (18 mars) le recours des mairies de Paris, Pantin et Aubervilliers, ainsi que du département de Seine-Saint-Denis, visant à obliger l'État à proposer un hébergement et un suivi médico-social à tous les consommateurs-rices de crack installés-es dans un square porte de la Villette, indique l’AFP. « La condition d'urgence » exigée par la requête en référé, déposée en février par les trois municipalités et le conseil départemental, « n'est pas remplie », ont estimé les juges administratifs, selon leur ordonnance du 18 mars consultée par l'AFP. Le tribunal administratif a relevé les « diligences déployées par les services de l'État avec la ville de Paris et les acteurs sociaux » pour la prise en charge des toxicomanes, citant notamment le « plan crack » qui, entre 2019 et 2022, a mobilisé 25 millions d'euros, détaille l’AFP. Les juges estiment qu’il n’y a pas d’urgence par le fait que le nombre de personnes concernées serait limité : une cinquantaine de personnes. Cette décision « n'est pas une grosse surprise », a réagi auprès de l'AFP, le maire (PS) du 19e arrondissement de Paris, François Dagnaud. L’élu local déplore une « relation conflictuelle » entre l’État et les collectivités locales. Depuis septembre, entre 150 à 200 personnes usagères ont été déplacées vers ce square du nord-est de la capitale afin de « soulager » les Jardins d'Éole (XVIIIe), précédent point de regroupement. Le 1er février, les services de l'État avaient annoncé le financement de 70 places d'hébergement supplémentaires pour les personnes concernées, correspondant au nombre de consommateurs-rices dormant en permanence sur place, et porté à 510 le nombre total de places financées par le « plan crack ».