Cueillette des plantes : attention avant de consommer

4 Août 2019
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La pratique de la cueillette des plantes ramassées dans la nature et consommées tend à se développer. De nombreux articles, ouvrages y invitent, mais cette pratique n’est pas sans risque pour la personne qui connaît mal les végétaux et qui peut être amenée à confondre une plante comestible et une, qui lui ressemble, toxique. Des cas de décès à la suite de telles méprises ont conduit l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a publié une mise en garde contre les risques de confusion lorsque l'on consomme des plantes qu'on a cueillies dans la nature, voire dans son jardin. Châtaigne (comestible) ou marron d'Inde (toxique) ? Ail des ours (comestible) ou colchique (dangereux) ? La différence ne saute pas forcément aux yeux du non-spécialiste. Or confondre plantes comestibles et toxiques peut être grave, voire mortel, met en garde l’Anses dans un bulletin de vigilance publié début juillet. L'Agence sanitaire et le Centre antipoison ont réalisé une enquête rétrospective pour évaluer l'importance du problème et identifier les doubles les plus trompeurs. Ce ne sont pas moins de 1 872 cas de confusion alimentaire avec des plantes (feuilles, baies, graines, bulbes, etc.) qui ont été recensés entre 2012 et 2018, selon les résultats qui montrent une stabilité avec autour de 250 cas par an, indique l’AFP. Si certaines ingestions n'ont pas posé de problèmes particuliers, d'autres ont provoqué des symptômes plus ou moins graves, de maux de tête à des problèmes digestifs, en passant par des tremblements, hallucinations, convulsions, coma, pouvant potentiellement entraîner la mort. L'étude avait été lancée en 2018 après le décès d'un homme de 78 ans qui avait consommé une plante qu’il croyait comestible alors qu’elle était mortelle. Un autre cas s’est produit en juin dernier. L'Anses et les centres antipoison « mettent en garde contre la consommation de plantes supposées comestibles qui n'auraient pas été clairement identifiées », soulignant que les descriptifs et photos de livres ou de pages internet ne suffisent pas. « Au moindre doute, il ne faut pas consommer les plantes ramassées, et demander conseil à un spécialiste en horticulture ou en botanique », insistent les deux structures.