CV rectale : les IST ne favorisent pas la contamination

21 Mai 2015
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Grâce aux résultats d’une petite étude auprès de gays séropositifs prenant ou non un traitement antirétroviral, l’idée que la présence d’une IST ferait remonter la charge virale dans le rectum et donc le risque de transmission du VIH a été écartée. Durant l’essai, les hommes ayant contracté une gonorrhée ou des chlamydiae n’avaient pas une charge virale plus élevée ni même détectable lorsque les personnes étaient déjà sous traitement ARV. Ces données ont été présentées à Brighton durant la conférence de la British HIV Association. Elles s’intéressaient à la question spécifique de la transmission lors d’un rapport anal et où le gay vivant avec le VIH est passif. A l’Hôpital Guy’s and St Thomas de Londres, on a évalué la charge virale rectale de 42 gays vivant avec le VIH dont certains étaient porteurs d’IST lors de contrôles de routine : 21 prenaient un traitement antirétroviral et 21 n’en avaient jamais pris. Après prélèvements dans la zone rectale, tous les gays prenant un traitement étaient en charge virale indétectable, même ceux présentant des infections sexuellement transmissibles, avant ou après leur traitement antibiotique. Chez ceux qui ne prenaient pas d’ARV, le taux de charge virale rectale était inférieur à celui dans le sang. Le fait d’avoir une IST n’a pas fait grimper la charge virale ni l’inflammation, avec des niveaux équivalents au groupe sous traitement. Ces résultats font dire aux chercheurs que pour la gonorrhée et les chlamydiae, l’impact sur la transmission du VIH est minimal.