Décès : le rôle des boissons sucrées

11 Septembre 2019
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C’est confirmé : boire au moins deux verres par jour de boissons sucrées ou avec édulcorants est associé à une augmentation de la mortalité toutes causes confondues de 17 % par rapport à une faible consommation (inférieure à un verre par mois), révèle une large étude menée dans dix pays d’Europe et publiée dans le Jama Internal Medicine, citée par Le Quoditien du Médecin (3 septembre). L’étude, conduite par une équipe dirigée par Neil Murphy du Centre International de recherche sur le cancer (Circ) à Lyon, a suivi prospectivement près de 452 000 personnes sur 16 ans en moyenne (19,1 pour la France). Sur la période de suivi, 41 693 décès ont été enregistrés à travers les pays participants (Danemark, France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Royaume-Uni). Le niveau de consommation était évalué par un questionnaire alimentaire ou lors d'entretiens entre 1992 et 2000. Pour ce niveau élevé de consommation, la mortalité toutes causes confondues s'est avérée plus élevée qu'il s'agisse de l'ensemble des boissons sans alcool, de celles sucrées ou de celles avec édulcorants, respectivement +17 %, +8 % et +26 % par rapport à une faible consommation (<1 verre/mois), indique le journal médical. De plus, pour les boissons avec édulcorants, l'étude révèle que la mortalité par maladie circulatoire était augmentée de 50 %, pour une consommation élevée (supérieure ou égale à deux  verres/jour) par rapport à une faible consommation (inférieure à un verre par mois). De même, pour les boissons sucrées, la mortalité par maladie digestive était majorée de 59 % pour une consommation supérieure à un verre/jour par rapport à une consommation inférieure à un verre/mois.