Délai d’attente et soins

19 Septembre 2023
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Chaque année, depuis 2004, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques des ministères sociaux) confie à l’institut BVA la réalisation de son Baromètre d’opinion, outil de référence pour analyser l’évolution de l’opinion des Français-es sur leur santé, la protection sociale (assurance maladie, retraite, famille, handicap-dépendance, pauvreté-exclusion) ainsi que sur les inégalités sociales et la cohésion sociale. Cette année, la question a porté sur les Français-es et les délais d’attente pour se faire soigner. Si les Français n’ont jamais été aussi peu nombreux (32 %) à considérer que la qualité des soins est la même quel que soit son/le revenu, le constat est comparable au sujet des délais d’attente pour accéder aux soins. En 2022, seuls quatre Français-es sur dix déclarent être « plutôt d’accord » avec l’idée qu’on a les mêmes délais d’attente pour se faire soigner quel que soit son revenu, explique BVA. Par rapport à 2021, cette part a baissé de 9 points (49 % de « plutôt d’accord ») et atteint le plus bas niveau mesuré depuis l’introduction de cette question dans le baromètre d’opinion de la Drees en 2017. L’opposition à l’idée qu’on a les mêmes délais d’attente quel que soit son revenu est beaucoup plus marquée auprès des habitants-es de l’agglomération parisienne (75 %) et dans une moindre mesure, parmi les personnes âgées de 50 à 64 ans (62 %). Amenés-es également à juger l’impact du lieu d’habitation sur les délais de prise en charge du système de soins, les avis sont encore plus formels. Un quart des Français-es s’accordent à dire qu’en 2022 on a les mêmes délais d’attente pour se faire soigner quel que soit le lieu où l’on habite (25 %). De 2018 à 2022, cette proportion a baissé de dix points (35 % en 2018). Les habitants-es des unités urbaines de 100 000 habitants-es et plus (82 %), les professions libérales ou les cadres et les professions intermédiaires (80 %), les diplômés-es du supérieur (79 %) et les propriétaires (77 %) s’opposent plus souvent à l’idée qu’on a les mêmes délais d’attente pour se faire soigner quel que soit son lieu de résidence.
Les données de la vague 2022 ont été collectées en face-à-face du 17 octobre au 16 décembre 2022, auprès d’un échantillon de 4 002 personnes, représentatif de la population âgée de 18 ans ou plus habitant en France métropolitaine et constitué d’après la méthode des quotas. Elles sont été publiées en juillet dernier.