Démocratie sanitaire : la HAS recommande

2 Octobre 2020
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Dans un communiqué (22 septembre), la Haute autorité de santé (HAS) explique qu’elle « promeut l’engagement des personnes soignées ou accompagnées sous toutes ses formes comme élément à part entière de la qualité des soins et des accompagnements ». Forte de cette déclaration d’intention, l’HAS vient de publier « une première recommandation visant à promouvoir les démarches participatives de personnes soignées ou accompagnées dans tous les secteurs : sanitaire, social et médico-social ». Cette « recommandation » propose un « socle de connaissances » et annonce que ladite recommandation sera « suivie de travaux opérationnels ». Sur près de deux décennies, différentes lois ont permis « d’instaurer une démocratie en santé qui permet la représentation des personnes soignées ou accompagnées au sein de nombreuses instances », notamment les lois de 2002 : celle « relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé » et celle « rénovant l’action sociale ». Ces deux textes ont constitué les premiers jalons d’une « démocratie en santé », aujourd’hui largement perfectible. La HAS le reconnaît d’ailleurs lorsqu’elle indique que « ces lois ont permis des avancées qu’il faut désormais porter plus loin pour arriver à davantage de participation effective de ces personnes ». L’institution juge nécessaire « d’encourager et de soutenir cet engagement [en faveur de la démocratie sanitaire, ndlr], grâce à la mobilisation de tous : personnes concernées, professionnels et décideurs ». La HAS le juge d’autant plus nécessaire que les enjeux seraient multiples : mieux soigner et accompagner les personnes, construire une société plus inclusive, transformer les rapports de pouvoir entre le public et les professionnels. La question de la démocratie sanitaire est un « axe prioritaire » du projet stratégique de la HAS depuis 2019. Le document qu’elle vient de publier (une  quinzaine de pages) vise à « accompagner les personnes et les professionnels souhaitant mettre en œuvre des démarches d’engagement et ce, dans les trois secteurs : sanitaire, social et médico-social ».