Dépendance : un plan pour les aidants-es

7 Novembre 2019
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Le gouvernement a annoncé mercredi 23 octobre un « premier » plan de mobilisation en faveur des aidants-es, ces millions de personnes qui aident au quotidien un-e proche malade, âgé-e ou handicapé-e, un rôle qui peut être lourd de conséquence pour la santé, la vie professionnelle, et parfois la scolarité, explique l’AFP. « Cette situation, qui touche près de dix millions de nos concitoyens, est parfois synonyme d'un très grand épuisement, d'un très grand isolement, d'une rupture profonde avec sa vie professionnelle, familiale, sociale », a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe, qui a rencontré des aidants-es dans une structure de l'Essonne, près de Paris. Édouard Philippe, qui était accompagné de la secrétaire d'État aux personnes handicapées, Sophie Cluzel, et de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette « première stratégie », dotée de 400 millions d'euros pour la période 2020-2022, doit permettre « d'accompagner ceux qui aident" et « au fond, de changer le regard sur eux ».  Parmi les objectifs fixés, le gouvernement souhaite accompagner 450 000 aidants-es en plus en 2022 via la mise en place d'un numéro téléphonique national de soutien, la création d'une plateforme numérique « Je réponds aux aidants » et de lieux « labellisés » pour les recevoir et les orienter vers un accompagnement.  Près de 90 % des aidants-es soutiennent un membre de leur famille, dont 52 % un de leurs parents. Si on compte aujourd'hui 1,5 million de personnes de 85 ans et plus, elles seront trois fois plus nombreuses en 2050, ce qui pourrait faire exploser le nombre d'aidants-es familiaux.  Pour les salariés, - environ 60 % des aidants-es travaillent -, le gouvernement rappelle dans cette stratégie que le congé « proche aidant » de trois mois, fractionnable, sera indemnisé en 2020. À partir d'octobre, celles et ceux qui prendront des jours pourront être indemnisés par la Sécurité sociale à hauteur de 43,52 euros par jour pour une personne en couple, 52 euros pour une personne isolée. Environ 200 000 personnes pourraient y prétendre.