Dépistage du VIH : des diagnostics plus précoces

9 Avril 2015
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Les découvertes de séropositivité au stade sida, c'est-à-dire à partir du moment où la personne développe une maladie opportuniste, sont en baisse à 11 % en 2013, contre 20 % en 2003. Ces résultats du dépistage fournis par l’Institut de veille sanitaire (InVs) et déjà présentés fin 2014 lors d’une conférence de presse, ont été repris dans le "Bulletin épidémiologique hebdomadaire" ("BEH") du 25 mars 2015. Ces données encourageantes sont notamment liées au développement du dépistage rapide d’orientation diagnostique ou TROD en France, mais aussi à une orientation accrue des personnes vers le dépistage du VIH. Ces TROD continuent de se déployer, avec 56 000 tests réalisés en 2013. Chez les gays, 29 % des diagnostics ont été réalisés moins de six mois après la contamination. Cette année encore, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) représentent 43 % des nouvelles découvertes, les personnes nées à l’étranger, hommes et femmes confondus, 38 %. Des chiffres comparables à l’année dernière, mais qui montrent que ces groupes demeurent les plus touchés. Au final, il y a eu 6 220 découvertes de séropositivité en 2013. Ce chiffre ne comptabilise que les infections détectées l’année dernière et François Bourdillon, directeur de l’InVS, avance 7 000 à 8 000 nouvelles contaminations (incidence) sur la même période. Cet écart se calcule grâce à d’autres variables et s’explique par le fait que toutes les personnes nouvellement contaminées ne se sont pas (encore) dépistées.