Dépistage : la Chine chute sur l’anonymat

Si l’anonymat est souvent de rigueur en matière de dépistage du VIH… ce n’est pas le fruit du hasard. Un récent exemple chinois présenté par le site d’informations French-china.org (30 août) le démontre parfaitement. Un nouveau système de dépistage du VIH a été mis en place à Pékin, il y a plus d’un mois. Désormais lorsqu’on se présente dans les quelques quarante cliniques exploitées par le gouvernement dans la capitale chinoise, on doit présenter une pièce d’identité. Ce nouveau système a, selon les responsables, pour but d'améliorer les services à l'intention des personnes dont le test est positif. Résultat ? "Depuis l'abandon de la politique sur l'anonymat, le nombre de personnes subissant un test VIH dans la capitale a nettement chuté, ce qui rend le dépistage et la prestation de services de plus en plus difficiles", indique French-china.org. "Cela pourrait miner les efforts à long terme pour améliorer l'intervention et augmentera les possibilités que des patients non dépistés propagent le virus", admet aujourd’hui un officiel en charge des programmes de lutte contre le VIH/sida à Pékin.