Des bactéries nuisent à l’efficacité du gel vaginal

12 Juin 2017
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Les résultats des gels vaginaux n’ont jamais été probants. Les auteurs de l’étude Caprisa, qui en 2010 avait évalué l’intérêt de l’utilisation de ténofovir en gel pour prévenir les contaminations ont trouvé pourquoi. Alors que le gel était efficace pour les hommes ayant des rapports avec les femmes, ces dernières étaient beaucoup moins bien protégées, avec le même dispositif. La raison, indéterminée jusque-là, serait la présence d’une bactérie, la Gardnerella vaginalis, qui a pour particularité de dégrader rapidement la molécule ténofovir, selon une analyse poussée du sous-groupe des femmes contaminées durant Caprisa, rapporte le site Top Santé. Cette bactérie était davantage présente chez les femmes qui ont été infectées durant l’étude, et est aussi à l’origine des infections bénignes de la vulve ou du vagin. Dès lors, la composition même du microbiote vaginal des femmes peut être un obstacle à ce moyen de prévention. Et nécessite selon les auteurs de réfléchir à une autre approche. "Même si des tests montrent que le vagin d'une femme est dominé par la bactérie Gardnerella vaginalis, il reste encore à savoir si un changement de composition de son microbiome vaginal est possible durablement avec un traitement pour doper l'efficacité du gel microbicide", explique Susan Tuddenham et Khalil Ghanem de la faculté de médecine Johns Hopkins à Baltimore.