Des militantes LGBTQ condamnées à mort

13 Septembre 2022
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Zahra Sedighi Hamedani et Elham Chubdar, deux militantes LGBTQ, sont accusées par le pouvoir iranien de promouvoir l’homosexualité. Les deux jeunes femmes, lesbiennes, ont été condamnées à mort dans leur pays, ont rapporté des activistes (notamment de l’organisation kurde de défense des droits humains, Hengaw) en exhortant la communauté internationale à empêcher leur exécution, explique l’AFP. Selon l’ONG, les deux jeunes femmes ont également été accusées de promouvoir la religion chrétienne et d’avoir communiqué avec un média opposé au régime iranien.  Les deux activistes sont actuellement détenues dans le quartier réservé aux femmes de la prison de la ville d’Ourmia. Une autre femme, Soheila Ashrafi, 52 ans, originaire de Ourmia, visée par les mêmes accusations, a également été arrêtée. Elle est en attente de connaître son verdict. Dans un communiqué officiel (5 septembre), l’Autorité judiciaire a confirmé la condamnation à mort des deux activistes, pour « corruption sur terre ». Il s’agit de la charge la plus grave du code pénal iranien. Shadi Amin, coordinatrice de l’organisation iranienne de défense des droits des personnes LGBTQ « 6Rang », basée en Allemagne, a également confirmé à l’AFP les verdicts à l’encontre des deux jeunes militantes. « Nous exhortons maintenant l’Allemagne et d’autres gouvernements étrangers à faire pression » sur l’Iran afin de parvenir à la libération des militantes, a-t-elle déclaré à l’AFP.  « C’est la première fois qu’une femme est condamnée à mort en Iran en raison de son orientation sexuelle », a-t-elle affirmé. Par ailleurs, le sort d’une militante iranienne pro-LGBTQ de premier plan, Sedighi Hamedani — connue sous le nom de Sareh —, suscite aussi de grandes inquiétudes depuis plusieurs mois.  Elle a été arrêtée en octobre 2021 par les forces de sécurité iraniennes alors qu’elle tentait de fuir en Turquie voisine. Sedighi Hamedani a ensuite été emprisonnée à l’isolement pendant près de deux mois. En janvier, Amnesty International avait indiqué que les accusations contre la militante étaient liées à sa défense des droits des personnes LGBTQ sur les réseaux sociaux et son apparition dans un documentaire de la BBC diffusé en mai 2021 sur les persécutions subies par les personnes LGBTQ au Kurdistan irakien, où elle se trouvait. Les défenseurs-ses des droits humains accusent l’Iran de mener actuellement une vague de répression affectant tous les pans de la société.