Des priorités pour soigner le système de santé

17 Février 2018
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Le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ont dévoilé le 13 février dernier leurs priorités pour la "transformation du système de santé", dont la feuille de route sera détaillée d'ici l'été. Le gouvernement en est à la phase de concertation… et entend lancer en parallèle "cinq chantiers structurants" afin de tracer avant la fin du printemps "les grandes lignes" d'une réforme qui s'étalera au moins jusqu'à la fin du quinquennat. La question du financement figure en bonne place, avec pour boussole la promesse d'Emmanuel Macron de "plafonner à 50 %" la tarification à l'activité (T2A) des hôpitaux. "Nous sommes arrivés au bout d'un système" avec cette T2A qui "pousse à une activité sans qualité", estimait Agnès Buzyn en décembre dernier. Soucieux de ne "pas bouleverser les équilibres", l'exécutif va confier ce dossier sensible à une équipe d'expert-e-s chargés de proposer plusieurs nouveaux modèles de financement d'ici fin 2019. Leurs travaux engloberont aussi les soins dits "de ville" (médecins et paramédicaux libéraux) dont les dépenses devront faire l'objet d'une meilleure "régulation", détaille l’AFP. Une des pistes envisagées consiste à ce que "la qualité et la pertinence soient davantage rémunérées", alors que la ministre de la Santé estime que les actes "inutiles" représentent 30 % des dépenses de l'Assurance maladie. Dans l'immédiat, certaines orientations du précédent gouvernement seront confirmées : les regroupements d'hôpitaux vont être "approfondis" et le "virage ambulatoire" (soins sans hospitalisation) ne sera plus limité à la seule chirurgie. Autre cap maintenu, le "virage numérique" doit "s’accélérer", soutenu par quelques cinq milliards d'euros issus du Grand plan d'investissement annoncé en octobre 2017. L'exécutif y intègre également la généralisation du dossier médical partagé (DMP) et l'essor de la télémédecine.