Déserts médicaux : la Drees a enquêté

24 Décembre 2021
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La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le service statistique des ministères sociaux, juge nécessaire, dans un récent rapport, d'« agir sur l'ensemble des conditions d'exercice des médecins ». L’institution constate que les incitations financières « ne suffisent pas à attirer les médecins dans les déserts médicaux ». Elle préconise donc d'« agir sur l'ensemble des conditions d'exercice des médecins », selon une étude publiée jeudi 9 décembre. Pour les médecins, exercer dans des zones rurales, éloignées ou isolées, ou dans les zones urbaines défavorisées rime avec « nombre d'heures élevé, permanences nombreuses, localisation dans une zone peu dense », rappelle Le Figaro. Compenser ces conditions d'exercice « considérées comme désavantageuses » nécessiterait « des augmentations de revenu très élevées », avance l’étude. Selon l'enquête, augmenter la part d'étudiants-es en médecine qui sont issus-es de ces déserts médicaux pourrait être bénéfique, comme semble le montrer l'expérience de pays qui ont fait le choix de décentraliser des lieux de formation et ont donné « la priorité, à performance égale, aux étudiants issus de zones moins favorisées ou qui souhaitent y exercer ». La Drees a aussi regardé ce qui était mis en œuvre à l’international pour faire face à ce même problème. « Globalement, l'expérience internationale montre l'efficacité limitée de mesures isolées, et l'on constate dans plusieurs pays une évolution vers des stratégies plus globales, combinant différents leviers », conclut la Drees.