Déserts médicaux : partage des tâches

26 Octobre 2022
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Coopération. Les sept ordres des professions de santé, médecins, infirmiers-ères ou encore pharmaciens-nes, ont présenté jeudi 13 octobre leurs propositions pour lutter contre les déserts médicaux, à commencer par le « partage d’actes » relevant aujourd’hui des seuls-es médecins. Après des semaines de débats parfois houleux, un consensus « pour améliorer l’accès à l’offre de soins » a été trouvé entre médecins, infirmiers-ères, sage-femmes, kinés, pharmaciens-nes, dentistes et podologues, indique l’AFP. Reçus-es le 12 octobre par le ministre de la Santé, François Braun, et sa ministre déléguée Agnès Firmin Le Bodo, les sept ordres sont finalement tombés d’accord sur « le partage d’actes et d’activités entre médecins et professionnels de santé », selon un document cité par l’AFP, qui ne précise pas quels actes seraient concernés (prescriptions, consultations, actes de décès, etc.) « Je me félicite que le principe des transferts de compétences aux professionnels paramédicaux, que nous demandons depuis des années, soit désormais acté. C’est une reconnaissance du rôle essentiel que jouent les infirmiers pour l’accès aux soins partout dans les territoires », a déclaré à l’AFP Patrick Chamboredon, président de l’Ordre national des infirmiers. Ce transfert de compétences doit permettre de « dégager du temps supplémentaire au médecin traitant afin d’augmenter le nombre de patients pris en charge par les médecins, tout en préservant la qualité de la prise en charge de chacun ». Et quand il n’y a pas de médecin traitant disponible, ces derniers demandent que les autres professions se voient confier « une mission d’orientation et de prise en charge en première intention » des patients-es. « Le transfert des actes se fera par territoire et au cas par cas », a précisé à l’AFP François Arnault, président de l’Ordre des médecins. « Les compétences de tous les soignants doivent progresser, mais on ne fera pas un parcours de soin au rabais pour les patients », a-t-il insisté.  Pour que ces mesures soient « rendues opérationnelles au plus vite », les ordres demandent au gouvernement « d’assurer rapidement la publication de certains textes et décrets d’application nécessaires ». Saluant « une avancée majeure pour le système de santé », les deux ministres ont affirmé dans un communiqué travailler « dans les prochaines semaines (...) pour accompagner et traduire en actes concrets ces évolutions ».