Le désir d'enfant s'illustre par sa dimension universelle et biologique, et pourtant, il soulève de nombreuses questions, conscientes et inconscientes. Dans le cadre de la séropositivité les choses ont grandement évolué. Les traitements de dernière ligne élargissent les perspectives d'avenir et l'arrivée d'un enfant peut s'envisager plus sereinement. Le traitement comme prévention (TasP) permet d'imaginer une conception moins lourde que celle imposée par la procréation médicalement assistée (PMA) et d'un point de vue thérapeutique, on maîtrise quasi parfaitement la transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse. Enfin l'adoption offre des possibilités restreintes et contraintes par les lois, où seules les personnes mariées ou célibataires pourront tenter leur chance. Le parcours est celui du combattant et la recherche du parent adoptant parfait par les structures responsables de l'adoption, fait souvent perdre de vue d'autres essentiels.
Il semblerait que le désir d'enfant soit inéluctable et qu'il n'épargne personne... Est-ce que cette affirmation résonne en vous ? Avez-vous connu un désir d'enfant ? Avez-vous concrétisé ce désir ? Mon désir, mon non désir d'enfant, on se retrouve ce soir sur le chat, dans le salon thématique, à partir de 21h pour se raconter.
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Désir d'enfant : résumé du Chat
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Le désir d’enfant est un désir, que presque toutes les personnes ressentent au moins une fois dans sa vie, que l’on soit gay, lesbienne, bisexuel, trans, hétéro, séropo ou séroneg. Il touche à un désir profond, voire primaire, que l’enfant soit né de façon naturelle, par une FIV, ou d’autres techniques de procréation assistée, ou bien qu’il soit adopté. Pour beaucoup de participants au chat, un enfant c’est « une continuité de soi », « cela donne un but dans la vie », « on sait que l’on à pas le droit de baisser les bras », « c’est une force qui nous maintient la tête hors de l’eau », « c’est avoir un foyer, une famille ».
Nous avons abordé les différentes façons d’avoir un enfant. Un seronaute nous a raconté son parcours pour essayer d’adopter. C’est un parcours « difficile, très compliqué et surtout très dur psychologiquement », « et l’inquisition d’une assistance sociale ou d’un psy dans notre vie, pour nous donner le droit d’être parent, croyez moi ce n’est pas facile à vivre du tout ». Cette personne a reçu l’agrément d’adoption avec « beaucoup de mensonges », mais n’a cependant pas pu adopter car « les critères d’adoption ont changé 5 jours avant que je dépose le dossier à l’ambassade de Chine ». Un autre seronaute n’était pas favorable à l’adoption car il y a toujours « une notion d’argent derrière l’adoption », et aussi parce qu'avoir un enfant c’est « transmettre ses gènes ». Il existe d’autres moyens, tels que la FIV (Fécondation In Vitro), les PMA (Procréation Médicalement Assistée), le don de sperme (pour les femmes seules), ou les mères porteuses (qui sont interdites en France) pour pouvoir avoir un enfant. De plus, dans les pays développés il existe des traitements qui permettent d’éviter la transmission du virus de la mère à l’enfant, « j’ai eu de l’AZT en début et fin de grossesse, c’est tout », « j’ai eu du Videx et de l’AZT juste pendant ma grossesse et lors de l’accouchement ».
Pour en savoir plus sur la GPA (Gestation Pour Autrui) vous pouvez consulter le site du Comité de soutien pour la Légalisation de la GPA et l'Aide à la Reproduction Assistée.
Le regard de la société peut être un frein au désir d’enfant, surtout si l’on est homosexuel et séropositif. Cela engage aussi des responsabilités et des changements dans sa vie, et dans sa façon de vivre qui ne sont pas négligeables. Il faut penser aussi à « comment et quand annoncer sa séropositivité à son enfant », « et que se passera-t-il, s'il m’arrive quelque chose ».
Le désir d’enfant c’est « le symbole d’un engagement entre deux personnes, la consolidation de leur amour, c’est aussi pouvoir aimer, éduquer, et apprendre de la vie avec ses bons et ses mauvais côtés ».
Et vous avez-vous connu ou connaissez-vous ce désir d’enfant ? Avez-vous déjà eu recours à des techniques de procréations médicalement assistées ?
N’hésitez pas à nous faire partager, votre expérience et votre vécu…