Discours haineux : un accord est conclu

30 Septembre 2020
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Les grandes plateformes Internet, dont Facebook, ont conclu un accord avec les annonceurs pour mieux lutter contre les contenus incitant à la haine, après un mouvement de boycott en réaction à leur laxisme supposé, a annoncé la Fédération mondiale des annonceurs (WFA) dans un communiqué (22 septembre). L'accord - qui implique également Twitter et YouTube - énonce pour la première fois un ensemble de définitions claires permettant d'identifier les discours haineux en ligne. En juillet, des centaines d'annonceurs, y compris des marques grand public, avaient suspendu leur publicité sur Facebook dans le cadre de la campagne #StopHateForProfit, affirmant que le géant des médias sociaux devait agir davantage pour éradiquer la haine et la désinformation sur sa plateforme. « Facebook, YouTube et Twitter, en collaboration avec des spécialistes du marketing et des agences réunis dans l'Alliance mondiale pour les médias responsables, ont convenu d'adopter un ensemble commun de définitions précisant ce qui relève des discours haineux et d'autres contenus préjudiciables, et de collaborer afin de surveiller les efforts de l'industrie pour s'améliorer dans ce domaine critique », affirme la WFA dans un communiqué. L'accord porte sur la reconnaissance de ces définitions ; sur le développement de critères permettant de détecter les discours haineux ; sur l'établissement d'une surveillance indépendante ; et sur le déploiement d'outils pour ne pas afficher de publicités sur ces contenus préjudiciables. Définir correctement ce que sont les discours haineux en ligne permettra, selon la WFA, d'éviter que chaque plateforme utilise ses propres critères, ce qui rend difficile pour les entreprises de décider où placer leurs publicités.

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Portrait de jl06

Le chef japonais Taku Sekine est mort à l’âge de 39 ans

Formé au Japon, le restaurateur était devenu une référence du renouveau dans la gastronomie française. La famille a annoncé son suicide et dénonce un « lynchage médiatique » après une accusation d’agression sexuelle.

Par  et  Publié hier à 21h35, mis à jour à 07h30

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Le chef japonais Taku Sekine, à Paris, en 2015. Philippe Levy

Il était passé par les plus grands, avant de goûter lui-même à la reconnaissance avec ses propres restaurants à Paris. Arrivé du Japon et devenu en quelques années un phénomène gastronomique de la capitale, le chef Taku Sekine, 39 ans, a mis fin à ses jours, a annoncé sa famille dans un communiqué, mardi 29 septembre.

Formé en école hôtelière au Japon, M. Sekine était devenu une référence du renouveau dans la gastronomie française. Il avait pris son premier poste à Beige, à Tokyo, chez Alain Ducasse, avant de travailler trois ans au Plaza Athénée à Paris, toujours chez le même Ducasse, puis d’être embauché chez Hélène Darroze et de poursuivre sa trajectoire personnelle. Discrètement mais avec beaucoup d’assurance, il avait été un des défricheurs de la bistronomie en y insufflant sa propre touche, sous forme de yuzu, ou de livèche, lorsque c’était la saison.

En 2014, il ouvre Dersou, un restaurant situé dans le 12e arrondissement de Paris, où il sert l’un des premiers menus associant mets et cocktails. Cinq ans plus tard, en 2019, il ouvre Le Cheval d’or, avec son associé Florent Ciccoli, un restaurant asiatique où l’on pouvait manger des classiques japonais et chinois revisités.

La mort du chef intervient peu de temps après une accusation de violences sexuelles le mettant en cause, même si son nom n’avait pas, dans un premier temps, été publié. « Les conditions de la mort de Taku Sekine ne sont ni ordinaires ni accidentelles, estime la famille de M. Sekine dans son communiqué. [Il] a mis fin à ses jours, emporté par une grave dépression consécutive à sa mise en cause publique – sur les réseaux sociaux et sur un site spécialisé –, avec une récurrence s’apparentant à un véritable acharnement. Certains acteurs, notamment de la presse, ont sciemment, en quelques semaines et en l’absence totale de plainte, ruiné la réputation de Taku Sekine. »