Discrimination : Johnson&Johnson montre l’exemple

12 Août 2011
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Le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson Suisse a adopté des "lignes directrices" en matière de VIH sur le lieu de travail. L’entreprise a, en effet, élaboré un règlement sur cette question en collaboration avec l’Aide suisse contre le sida (ASS). Il en ressort un règlement détaillé "sur le VIH/sida à la place de travail" qui est entré en vigueur et s’applique aux quelque 3 600 collaborateurs de l’entreprise en Suisse. C’est un "instrument important pour lutter contre la discrimination des personnes séropositives en milieu professionnel", indique l’ASS. "La décision de Johnson & Johnson nous fait très plaisir, déclare Daniel Bruttin, directeur de l’Aide suisse contre le sida. L’entreprise montre ainsi clairement que la discrimination des personnes séropositives n’est pas tolérée". De son côté, Carine Brouillon, directrice de Janssen, la division pharmaceutique de Johnson & Johnson, citée dans un communiqué de presse de l’ASS, ajoute : "Pour une entreprise comme la nôtre qui agit de manière responsable au plan social, il était tout naturel de vouloir renforcer chez nous aussi la sensibilisation à cet enjeu majeur". Ce règlement porte sur de nombreux points. Par exemple, l’entreprise s’engage à ne pas demander le statut  sérologique du candidat lors de la procédure d’embauche, à respecter les dispositions relatives à la protection des données et à protéger ses employés d’actes discriminatoires en lien avec l’état de santé. Cette initiative est d’autant plus saluée qu’il n’existe pas encore de loi anti-discrimination, telle que la connaissent de nombreux pays européens. Cela représenterait une autre étape décisive dans la protection contre la discrimination. "Nous constatons sans cesse que la situation juridique en Suisse empêche des personnes séropositives de faire valoir leurs droits, déclare Caroline Suter, juriste à l’Aide suisse contre le sida. Le renversement du fardeau de la preuve, autrement dit l’exigence faite à l’employeur de prouver qu’il n’a pas agi de manière abusive, constituerait un progrès important".