Discriminations LGBT : les USA font le fonds

22 Décembre 2011
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La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a plaidé (6 décembre) pour la fin des discriminations sexuelles dans le monde et annoncé la création d'un fonds destiné à soutenir la lutte contre les discriminations dont sont l'objet les gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres. C’est une première qui a été annoncée lors d’un discours à Genève. Le Fonds mondial pour l'égalité est destiné à "soutenir le travail des organisations de la société civile" engagées dans la lutte pour l'égalité des personnes sans distinction de leur orientation sexuelle, a déclaré Hillary Clinton. Le fonds, qui sera doté de plus de 3 millions de dollars (2,2 millions d'euros), permettra aux organisations de mieux défendre les intérêts des gays, lesbiennes, bisexuels et transgenres. "C'est une violation des droits de l'homme quand des gens sont battus ou tués en raison de leur orientation sexuelle, ou parce qu'ils ne se conforment pas aux normes culturelles dictant à quoi les hommes et les femmes doivent ressembler ou comment ils doivent se comporter", a expliqué celle qui est la chef de la diplomatie américaine. "Etre gay n'est pas une invention des pays occidentaux. C'est une réalité de l'humanité. Et protéger les droits de l'homme de tous les gens, gays et hétérosexuels, n'est pas quelque chose que seuls les gouvernements occidentaux font", a insisté Hillary Clinton, citant notamment l'Afrique du Sud, la Colombie et le Népal. En juin, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté une résolution visant à promouvoir l'égalité des individus sans distinction de leur orientation sexuelle, une première au sein des instances de l’ONU. Ce fonds sera plus qu’utile puisque selon Amnesty International, l'homosexualité demeure interdite dans 76 pays. Rappelons que le président américain Barack Obama a déjà pris plusieurs mesures en faveur des droits des homosexuels, électorat traditionnel des Démocrates, dont l'adoption de la loi abolissant le "Don’t ask, Don’t tell" dans l'armée américaine. Il ne s'est en revanche toujours pas prononcé en faveur du mariage homosexuel, indiquant seulement que sa position sur la question était "en train d'évoluer".