Don du sang pour les homos, pour ou contre ?

20 Janvier 2015
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Jusqu’aujourd’hui, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes sont exclus du don du sang en France. Depuis de nombreuses années, des associations dénoncent cela sans que pour autant la législation change. Et ce malgré les récentes déclarations de la Cour de justice européenne qui affirme que l’homosexualité ne constitue pas "en soi" un comportement qui justifierait l'exclusion permanente du don de sang. Le mois dernier, la ministre de la santé, Marisol Touraine, affirmait encore que "les conditions ne sont pas réunies pour lever cette interdiction". Quelles conditions doivent alors être réunies ? Que pensez-vous de cette exclusion du don du sang ?
Venez partager et discuter ce soir sur le chat thématique à partir de 21h en compagnie d’Emilie.

Commentaires

Portrait de Emilie-seronet

L'exclusion des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) du don du sang suscite beaucoup de débats depuis plusieurs années et les avis sont variés sur la question.

Les échanges d'hier sur le chat ont illustré les différents points de vue que l'on peut retrouver dans le débat public.

Cette loi, apparue dans les années 80 avec la découverte du VIH, repose sur un principe de précaution : la prévalence du VIH et des IST étant plus forte chez les HSH.

Plus de 30 ans après, la loi doit-elle être maintenue telle quelle, assouplie ou tout simplement abrogée ?

Pour certains séronautes, elle doit être maintenue, le risque étant plus élévé comme on l'a vu. Pour d'autres, elle est datée et discriminante. L'exclusion devrait plutôt se concentrer sur les pratiques à risques que sur l'orientation sexuelle seulement."Le fait que j'étais gay était suffisant pour me refuser : quelqu'un bossant au Centre de transfusion m'a dit : si on prenait votre sang, on le jetterait. Tout était dit..." ; "Entre un gay qui a des relations avec un seul partenaire et un hétéro qui a des relations multiples, qui est le plus apte à donner ?" ; "le risque est lié aux pratiques et pas au fait d'être hétéro ou homo ou bi".

D'autres encore sont favorables pour une exclusion mais seulement pour les personnes sexuellement actives, avec pourquoi pas, comme au Canada ou en Angleterre, un delai d'"abstinence" (5 ans au Canada, 1 an en Angleterre) de 6 mois minimum.

"Quand j'ai commencé ma vie sexuelle débridée, j'ai arrété de donner mon sang" ; "je me sens responsable de mon don".

Le débat a encore de beaux jours devant lui, avant qu'une décision politique soit prise.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

Portrait de cyril13

...dans cette phrase :

        "le risque est lié aux pratiques et pas au fait d'être hétéro, homo ou bi."

 Un donneur se doit , comme il est dit plus haut, d'être "responsable" de son don .

   Bonne journée.