Drogues : 58 % des Français favorables aux salles de conso

11 Juin 2013
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Une enquête de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) indique que plus de la moitié des Français seraient favorables à l'ouverture de salles de consommation supervisée. A la question "certains proposent de mettre des locaux et du matériel propre à disposition des consommateurs d'héroïne pour qu'ils puissent s'injecter hors de l'espace public, pour prévenir les risques d'overdose et limiter la propagation du sida. Etes-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout d'accord avec cette proposition ?", 58 % des personnes interrogées se sont dit "tout à fait ou plutôt d'accord". Cette question fait partie de l’enquête Eropp (1). Ce résultat figure dans le rapport annuel "Drogues et addictions, données essentielles" de l'Observatoire. "C'est le score le plus haut jamais enregistré pour un sondage français sur les salles de consommation", ont salué (28 mai), dans leur blog Un monde cent drogues, Pierre Chappard, coordinateur du Réseau français de réduction des risques, et Jean-Pierre Couteron, addictologue.  "Compte tenu du changement de formulation, le résultat de 2013 n'est pas directement comparable à celui de 2008, mais l'augmentation est telle qu'il est difficile de ne pas conclure à une plus forte adhésion des Français", insistent-ils, en remarquant que "l’outil salle de consommation peut faire peur au premier abord, et plus cet outil est discuté, expliqué aux Français, plus ils en saisissent le concept, moins ils en ont peur".
(1) L'enquête Eropp mesure l'opinion de la population française sur les psychotropes et sur les actions publiques qui y sont liées. Elle est publiée, tous les trois ans, depuis 1999. Elle a été menée par téléphone entre le 27 octobre et le 25 décembre, auprès d'un échantillon aléatoire de 2 500 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 75 ans.