Drogues au volant : durcissement

5 Août 2023
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Répression. Contre « le fléau » des stupéfiants au volant, le gouvernement a choisi de durcir le ton (17 juillet) en annonçant son intention de rendre automatique la suspension du permis en cas de conduite sous l’effet de produits, indique l’AFP. Un total de 3 260 personnes sont décédées sur les routes de l’hexagone en 2022, un bilan à un niveau stable par rapport à 2019, dernière année de référence avant la pandémie. Parmi les accidents mortels, un sur cinq implique un-e conducteur-rice positif-ve aux stupéfiants, indiquent les statistiques officielles. Un phénomène face auquel le gouvernement entend être « intraitable », a déclaré la Première ministre à l’issue d’un Comité interministériel de la sécurité routière (CISR). Le gouvernement entend « sanctionner plus sévèrement les conduites addictives » et rendre « automatique la suspension du permis en cas de conduite sous l’emprise de stupéfiants », a donc indiqué la première ministre. Celles et ceux qui prendront la route après avoir consommé des produits stupéfiants perdront huit points sur leur permis de conduire, contre six actuellement. Ils-elles devront par ailleurs se soumettre à un stage obligatoire. Le gouvernement veut également systématiser les suspensions administratives prononcées à leur encontre par les préfets-es avant une éventuelle judiciarisation, tout comme l’immobilisation des véhicules. La durée de suspension administrative du permis (par arrêté) pourra aller jusqu’à six mois et être portée à un an en cas d’accident ayant entraîné la mort ou un dommage corporel, ou de refus de se soumettre aux vérifications, a précisé le ministère de l’Intérieur. Actuellement, conduire après avoir consommé des drogues, c’est risquer jusqu’à deux ans de prison et 4 500 euros d’amende. La suspension du permis pour une durée de trois ans maximum est déjà prévue, sans aménagement possible en dehors de l’activité professionnelle.