Droit à l'oubli : les séropos toujours discriminés selon AT

7 Mars 2017
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Les conditions d’accès à l’assurance emprunteur ont, au terme de longs mois de négociations, été largement modifiées. Une nouvelle grille de référence concernant notamment le VHC et le VIH a été publiée le 3 mars. Dans un communiqué, l’association Actions Traitements (AT) affirme que ce "premier pas vers l’accès au droit à l’oubli se double néanmoins d’une grande déception". "En l’état, la grille permet simplement un accès facilité à une assurance emprunteur en se rapprochant "des conditions standard", c’est-à-dire avec une surprime "plafonnée". Notre association l’a, à de nombreuses reprises, répété : cette discrimination ne se justifie plus", indique Actions Traitements. Et l’association de rappeler qu’une "étude menée en Europe en 2012 sur 80 000 patients (1) a déjà mis en évidence une espérance de vie des personnes vivant avec le VIH équivalente à celle de la population générale et, parfois même, un risque de mortalité inférieur (…) Destiné à permettre à d’ex-malades d’avoir accès aux assurances et prêts sans surprime, Actions Traitements réaffirme que ce droit à l'oubli constituerait une énorme avancée pour favoriser l’accès au crédit et la qualité de vie des personnes vivant avec VIH. Si cette inscription à la grille de référence constitue un progrès, Actions Traitements restera néanmoins vigilante pour que s’applique pleinement, dans les meilleurs délais, le droit à l’oubli aux personnes séropositives". L’association a lancé une pétition à ce sujet sur Internet.

(1) : The Collaboration of observational HIV epidemiological research in Europe (Cohere), "All-cause mortality in treated HIV-infected adults with CD4 ≥500/mm3 compared with the general population: evidence from a large European observational cohort collaboration", International Journal of Epidemiology, Vol. 41, No. 2, 2012, p. 433-45.