"Droit à l'oubli", une tribune dénonce les modestes avancées

2 Avril 2015
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Le droit à l'oubli ne s'appliquera qu'à une minorité de personnes malades du cancer qui ont guéri et avec des critères très restrictifs. Plusieurs associations de patients ont adressé une tribune, réclamant "le droit à l'assurance pour tous", au président de la République François Hollande. Pour rappel, ce "droit à l'oubli" pour les personnes guéries d'un cancer qui souhaitent souscrire une assurance, par exemple dans le cadre d'un emprunt immobilier est un engagement pris à l’occasion du lancement du 3ème plan cancer. Les auteurs de la tribune publiée par "L’Express" estiment que l’engagement reste bien trop modeste. "Comme nous le redoutions, les mesures annoncées (…) sont extrêmement restrictives (…) Enfin, seulement quelques malades ayant eu des types de cancer bien spécifiques pourront espérer, sous certaines conditions, accéder à une assurance sans surprime. Quelle déception !" "S'assurer reste un parcours semé d'embuches pour beaucoup de personnes malades (…). Il est surprenant que le droit à l'oubli laisse sciemment de côté toutes les personnes qui ne guériront jamais de leur maladie, mais vont vivre avec, parfois durant des décennies, des existences entières", pointent les auteurs dont Yvanie Caillé, fondatrice et directrice générale de l'association Renaloo, Damien Dubois, fondateur de Jeune Solidarité Cancer ou Michel Simon, président d'[Im]Patients Chroniques et Associés.