Droit séjour : AIDES dénonce la xénophobie

17 Février 2011
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La décision de la commission des lois de l’Assemblée nationale de remettre en selle deux amendements gouvernementaux (supprimés par le Sénat) qui portent gravement atteinte à l’octroi de titres de séjour pour raisons médicales suscite la colère de AIDES. Dans un communiqué (17 février), l’association affirme que : "Le gouvernement en veut aux étrangers malades" et que "la commission des lois de l’Assemblée nationale se rend complice d’une politique xénophobe". "Le gouvernement a (…) choisi de réintroduire ces deux amendements en deuxième lecture du projet de loi à l’Assemblée nationale, en dépit des mises en garde répétées des sociétés savantes, des associations et des experts en santé publique sur leur dangerosité." Pour AIDES, il est clair que : "la commission des lois de l’Assemblée nationale a décidé de suivre la volonté délibérée du gouvernement de renvoyer les étrangers malades mourir dans leur pays." L’association constate qu’une "nouvelle fois, l’accès aux soins des personnes étrangères vivant sur notre territoire est remis en question, au détriment des impératifs élémentaires de santé publique. Au-delà des considérations éthiques, AIDES rappelle à notre gouvernement que, contrairement à lui, les maladies infectieuses ne font pas de différences entre Français et Etrangers, et que cette disposition est un danger pour la société toute entière (….) Nous en appelons une fois de plus à la sagesse du législateur qui, nous l’espérons, refusera de suivre aveuglément l’obstination xénophobe du gouvernement".
AIDES appelle tous les citoyens à signer une pétition sur ce sujet.