Droits humains et VIH

21 Décembre 2022
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Le 10 décembre dernier se tenait la Journée internationale des droits humains. L’occasion pour l’Onusida de rappeler que « la pandémie de sida ne prendra fin qu'avec le respect intégral des droits humains de toutes les personnes ». Le discours de l’institution est connu : « Les inégalités multiples et croisées qui alimentent la pandémie de VIH sont exacerbées par les violations des droits humains et les exacerbent à leur tour ». Il est, cette année encore, étayé par les conclusions d’un nouveau rapport, Inégalités dangereuses qui démontre « comment les violations des droits humains entravent la riposte au sida ». La stigmatisation et la discrimination, ainsi que la criminalisation et la marginalisation entraînent de nouvelles infections au sein des populations clés en bloquant l’accès aux services de prévention, de traitement et de soins du VIH, note l’agence onusienne. Dans le monde entier, 68 pays continuent de criminaliser les rapports sexuels entre personnes de même sexe. Cela empêche les populations les plus touchées par la pandémie d'accéder aux services adaptés et les dissuade de se rendre dans les établissements de santé publics. En Afrique subsaharienne, des études ont montré que dans les pays où l'homosexualité et le travail du sexe sont des crimes, la prévalence du VIH est bien plus élevée parmi les populations de gays et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, ainsi que chez les travailleuses et travailleurs du sexe par rapport aux pays où ils ne sont pas criminalisés. En 2021, 70 % des nouvelles contaminations au VIH dans le monde touchaient les populations clés et leurs partenaires sexuels-les.