E-cigarette : le gouvernement hésite à l’interdire dans les lieux publics

Le succès populaire de la cigarette électronique ne se dément pas. D’après certains chiffres, il y aurait entre un et deux millions de vapoteurs en France. Contrairement au tabac, celle-ci reste autorisée partout, des écoles aux hôpitaux. Pourtant, le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre de la Santé Marisol Touraine, estime qu’il faudrait davantage réguler une consommation dont on ignore encore les effets sanitaires à long terme. Fin juillet, rien n’avait été dit sur l’e-cigarette dans la loi générale de Santé, renvoyant les curieux au plan anti-tabac, qui doit être dévoilé en septembre prochain. Déjà interdite aux mineurs, celle-ci pourrait également disparaître des publicités, mais aussi des lieux où elle est actuellement tolérée. Sujet sensible, vu le succès florissant de ce marché concurrentiel des cigarettes classiques et qui, selon certaines études, a une véritable efficacité dans l’arrêt de la consommation de tabac. Mais le débat reste ouvert avec ses détracteurs qui estiment cette incursion commerciale comme nuisible au discours de toxicité et de non-incitation au tabagisme. Selon le Professeur Dautzenberg, dirigeant de l’Office français de prévention du tabagisme, apparaitraient notamment de "nouveaux vapoteurs exclusifs et jeunes vapoteurs". Sujet sensible donc, entre les partisans de l’interdiction totale ou d’un simple encadrement de l’e-cigarette dans l’espace public. En attendant la réponse du gouvernement, les vapoteurs peuvent avaler leurs bouffées tranquillement. Jusqu’à quand ?