Efficacité du dolutégravir

31 Décembre 2020
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La revue The Lancet vient de publier les résultats de l’essai Namsal en phase III (96 semaines de surveillance) synthétisés par l’infectiologue Cédric Arvieux pour le site info-VIH. Le but de cet essai était de comparer un traitement antirétroviral à base de dolutégravir (DTG) à un traitement à base d’éfavirenz (EFV) faible dose. L’essai Namsal a été conduit dans trois hôpitaux de Yaoundé au Cameroun avec des personnes qui n’avaient jamais pris de traitement anti-VIH et qui avaient une charge virale supérieure à 1000 cp/ml. Un peu plus de 600 personnes ont été incluses, 310 dans le groupe prenant le dolutégravir et 306 dans le groupe prenant l’éfavirenz (400 mg), en association avec ténofovir- disoproxyl (TDF) et lamivudine (3TC). Après 96 semaines de surveillance, l’analyse montre que 74 % des personnes du groupe DTG et 72 % du groupe EFV ont une charge virale indétectable, qui était le critère de jugement principal de l’étude. Dans les échecs, on ne trouve aucune mutation virus au DTG alors que l’on en retrouve 17 chez les 19 personnes en échec virologique. On observe un gain de poids plus important dans le groupe DTG. Ces résultats à 96 semaines confirment l’efficacité du dolutégravir en termes de traitement initial et son avantage en cas d’échec virologique car il n’y a pas d’émergence de mutations de résistance, contrairement à l’éfavirenz où cette émergence de mutation est quasi systématique. Cependant, les chercheurs-es signalent un point de vigilance sur la prise de poids dans le groupe dolutégravir. Une courbe qui continuait à augmenter à 96 semaines particulièrement chez les femmes.

Références : Dolutegravir-based and low-dose Efavirenz-based regimen for the Initial treatment of HIV-1 Infection (Namsal): Week 96 results from a two-group, multicentre, randomised, open label, phase 3 non-inferiority trial in Cameroon | The Lancet HIV 7, no 10 (octobre 2020): e677 87. Alexandra Calmy, et al.