Égalité hommes-femmes dans les entreprises

6 Mars 2019
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Les grandes entreprises françaises ont commencé (1er mars) à publier leur index de l'égalité hommes-femmes, visant à réduire les inégalités professionnelles, un nouveau thermomètre accompagné de pénalités financières. Les entreprises de plus de 1 000 salariés-es (environ 1 400) ont jusqu'à minuit pour publier leur « index », une note globale sur 100 décomposée en cinq critères. Si l'entreprise passe sous la barre des 75 points, elle aura trois ans pour améliorer la situation, faute de quoi elle passera à la caisse. Il est prévu que la sanction puisse aller jusqu'à 1% de la masse salariale, rappelle l’AFP. En France, les femmes sont payées en moyenne, tous postes confondus, 25 % de moins que les hommes. À poste et âge égaux, l'écart est de 9 % alors que le principe « à travail égal, salaire égal » est gravé dans la loi depuis 45 ans. La loi « avenir professionnel » adoptée à l'été 2018 assigne aux employeurs l'objectif de « suppression des écarts de rémunération entre les femmes et les hommes » et une obligation de transparence. Le décret mettant en place l'index a été publié début janvier.  Les entreprises ont désormais "une obligation de résultats", aime à répéter la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Les cinq critères composant l'index sont : l'écart de rémunération femmes-hommes (noté sur 40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points), l'écart dans les promotions (15 points), les augmentations au retour de congé maternité (15 points) et enfin la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points). Selon une simulation du ministère du Travail, ce nouvel index couvrira plus de 80 % des salariés-es.  Les entreprises de moins de 1 000 salariés vont bénéficier de plus de temps pour calculer leur note. Celles de 250 salariés-es et plus ont jusqu'au 1er septembre 2019 et les entreprises entre 50 et 250 salariés-es jusqu'au 1er mars 2020 pour la publier. Au sein du Conseil supérieur de l'égalité professionnelle, « un groupe de travail » sera chargé d'élaborer « un calculateur" pour les entreprises, ainsi qu'un « guide méthodologique », afin d'aider en particulier les plus petites entreprises. Pour faire respecter ces nouvelles obligations destinées à lutter contre l'inégalité salariale homme-femme, l'exécutif prévoit le quadruplement des contrôles de l'inspection du travail.