Église : plaintes pour homophobie

13 Août 2020
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Les associations Mousse et Stop Homophobie ont porté plainte (30 juillet) contre deux sites internet chrétiens, annonce un communiqué commun. Le premier site concerné, ParoleDeDieu.fr « appelle au meurtre contre les homosexuels en s’appuyant sur des propos de la Bible ». Le second, RennaissanceCatholique.org appelle à la « discrimination contre les homosexuels en reproduisant l’extrait d’un discours du cardinal Joseph Ratzinger », précise le communiqué. Pour maître Étienne Deshoulières, avocat des associations, « dans un État démocratique comme la France, la liberté d’expression, de conscience et de religion implique que des propos de la Bible et une déclaration d’une autorité religieuse puissent être relayés et débattus. Toutefois, cette liberté d’expression ne doit pas permettre, sous couvert d’un débat religieux, d’inciter à la violence ou la discrimination contre les homosexuels ». Et les associations d’expliquer : « Aujourd’hui, en France, il doit être possible pour toutes les personnes LGBT d’avoir ou de ne pas avoir de religion, sans faire l’objet d’appel à la haine, à la violence ou à la discrimination ».

Commentaires

Portrait de jl06

Ils ne sont tous pas comme eux , plutôt du genre pédophile , enfin je parle en connaissence de cose ....depuis je digére !

ils représente une minorité  d'impuissant ! , faut pas accepter !

faudrais leur faire une piqure de rappel ,  qui demande à st Jean avec qui il a frayer , bon d,accord j,y etait pas ....! les bruits des couloirs sont impénétrables .... que Dieux me pardonne  !

A tous les coups l'opus Déi et encore derriere 

Portrait de jl06

Des laïques s’allient pour peser sur la réforme de l’Eglise

Morale sexuelle, place des femmes, collégialité dans l’exercice du pouvoir… Des catholiques s’organisent pour mettre ces sujets sur la table et ainsi pousser l’institution au changement.

Par  Publié aujourd’hui à 05h09, mis à jour à 05h30

Temps de

SEVERIN MILLET

Pour certains catholiques, le temps est venu de réformer la gouvernance de leur Eglise. Issus de différents horizons, en groupe ou chacun de son côté, des laïques de plus en plus nombreux réclament aujourd’hui un aggiornamento. Alors que l’Eglise est ébranlée comme jamais, depuis cinq ans, par l’accumulation des révélations sur les violences sexuelles et les abus de conscience commis par des ecclésiastiques, ces catholiques ont décidé d’agir pour pousser l’institution au changement. Ils sont convaincus que les abus ont des causes systémiques, que le pape François regroupe sous le vocable de « cléricalisme », un pouvoir disproportionné et quasi exclusif donné aux clercs, c’est-à-dire aux hommes ordonnés.

Place des femmes, rôle des laïques, collégialité dans l’exercice du pouvoir, nature des ministères, morale sexuelle : tous ces sujets sont sur la table pour ces croyants convaincus que le statu quo n’est plus tenable. Certains ont commencé à s’organiser pour se faire entendre des évêques avant le synode qui aura lieu à Rome en octobre 2022.

En mai, la théologienne Anne Soupa a frappé les esprits en se portant candidate à la succession du cardinal Philippe Barbarin aux fonctions d’archevêque de Lyon, un ministère réservé par le droit canonique à un homme ordonné. La bibliste était parvenue à la conclusion que la provocation est la seule manière de faire bouger une institution qui a du mal à faire place au débat en son sein. Il n’existe d’ailleurs pas d’instance nationale pour l’organiser et, contrairement à ce qui existe en Allemagne, par exemple, pas de représentation des laïques en tant que tels.

« Entre-soi [masculin] propice aux abus »

Par son geste, l’écrivaine de 73 ans protestait contre l’exclusion des femmes des postes de gouvernance de la hiérarchie ecclésiale – prêtre à la tête d’une paroisse, évêque à celle d’un diocèse. Elle voulait aussi dénoncer un « entre-soi [masculin] propice aux abus ». Une référence aux quatre évêques successifs de Lyon qui n’ont pas saisi la justice sur les agressions sexuelles de jeunes scouts dont s’est rendu coupable l’aumônier Bernard Preynat pendant vingt ans, dans les années 1970 et 1980. Jugé coupable par un tribunal ecclésiastique en juillet 2019, il a été condamné par la justice à cinq ans de prison ferme en mars, mais a fait appel. Suivant l’exemple d’Anne Soupa, en juillet, sept autres femmes se sont portées candidates à diverses fonctions réservées aux hommes (diacre, prêtre, curé, prédicatrice, nonce…).