Egypte : 17 hommes jugés à huis clos

3 Octobre 2017
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Dix-sept hommes de 17 à 35 ans, soupçonnés d'être homosexuels par les autorités égyptiennes, ont comparu le 1er octobre à huis clos devant un tribunal du Caire pour "débauche" et "incitation à la débauche", ont indiqué des sources judiciaires, citées par l’AFP. Aucune information n'a filtré sur le déroulé de cette audience interdite d'accès aux journalistes et les avocats de la défense n'étaient pas joignables dans l'immédiat, a indiqué l’agence de presse. Une nouvelle audience doit se tenir fin octobre dans ce procès qui s'inscrit dans un contexte de répression accrue contre l'homosexualité. Le code pénal égyptien ne prohibe pas textuellement l'homosexualité, mais des arrestations pour "incitation à la débauche" ou "mépris de la religion" visent des homosexuels présumés. Parmi les 17 personnes jugées dimanche, au moins six ont été arrêtées après avoir brandi le drapeau arc-en-ciel de la communauté LGBT lors d'un concert du groupe libanais Mashrou'Leila, connu pour sa défense des droits des LGBT, le 22 septembre au Caire. "Que le parquet égyptien fasse une priorité de traquer des personnes sur la base de leur orientation sexuelle présumée est profondément déplorable. Ces hommes devraient être libérés immédiatement et sans condition, pas traduits en justice", a indiqué Amnesty International dans un communiqué (30 septembre). L'utilisation par les autorités des applications de rencontre comme Grindr dans le cadre de la répression et leurs interventions dans des lieux fréquentés par des homosexuels a notamment provoqué la panique au sein de la communauté gay. Pour confirmer le poids de cette homophobie d’Etat. Le Conseil supérieur de régulation de la presse, un organe officiel, a interdit, fin septembre, toute "promotion de l'homosexualité" dans les médias, qualifiée de "maladie honteuse à cacher". "Nous avons recensé au moins 22 personnes arrêtées depuis le concert", de Mashrou'Leila a de son côté affirmé Dalia Abd el-Hameed, une responsable à l'initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR). Les organisations non gouvernementales Human Right Watch et Amnesty International ont appelé le gouvernement égyptien à cesser sa répression contre les homosexuels. En avril 2016, onze hommes soupçonnés d'être gays avaient été condamnés en Egypte à des peines allant jusqu'à douze ans d'emprisonnement pour "incitation à la débauche", provoquant une vague d'indignation internationale. Le régime du maréchal Abdel Fattah al-Sissi, une dictature militaire, reste sur la même ligne homophobe que le régime Moubarak.

Commentaires

Portrait de jl06

Pour assortir a une repentence de sa par  , ne peut- il rien faire aux travers des reseaux en sa possessions .....