Réforme des retraites reportée

Report. La présentation de la réforme controversée des retraites en France, initialement prévue mi-décembre, a été reportée au 10 janvier, a annoncé (12 décembre) le président Emmanuel Macron, explique l’AFP. « Cela permet d’avoir quelques semaines de plus pour que celles et ceux qui (...) viennent de prendre des responsabilités puissent, sur quelques éléments-clés de la réforme, échanger avec le gouvernement », a déclaré le chef de l’État, en allusion aux partis des Républicains (droite) et d’Europe Ecologie Les Verts. L’argument n’abuse personne. La Première ministre Élisabeth Borne a, pour sa part, évoqué le « souhait » des organisations syndicales et des forces politiques d’avoir « quelques jours de plus », notamment pour évaluer les « impacts » des « différentes solutions ». Emmanuel Macron, élu en 2017, s’est engagé à réformer les retraites en France après une première tentative avortée au cours de son premier mandat en raison de la crise de la Covid-19. L’exécutif avait décidé de présenter le 15 décembre, à quelques jours de Noël, ce texte très contesté, les nombreux-ses opposants-es annonçant se préparer à le bloquer par tous les moyens, de la rue au Parlement. La France insoumise (LFI, gauche radicale) avait notamment appelé à une mobilisation le 21 janvier, dans la lignée de sa « marche contre la vie chère ». « Première victoire ! Le projet de retraite à 65 ans n’est pas encore présenté que Macron bat déjà en retraite », a d’ailleurs réagi sur Twitter Mathilde Panot, à la tête des députés-es LFI. Quant aux organisations syndicales, opposées au projet de réforme, elles s’interrogent sur les motivations du gouvernement. La CGT a ainsi déploré « une annonce bizarre » montrant « la fébrilité » du gouvernement. Pour préparer les esprits, l’exécutif multiplie les entretiens à la presse, les réunions de travail à Matignon et les dîners au sommet à l’Elysée. Le président Macron veut repousser l’âge de retraite légal de 62 à 64, voire 65 ans, suscitant fin septembre de grandes manifestations partout en France. Cette réforme est cruciale pour Emmanuel Macron qui veut un projet de loi adopté « avant la fin de l’hiver ».