Endométriose et jours de congés

Progrès. L’entreprise Carrefour va octroyer douze jours de congés supplémentaires par an aux femmes qui souffrent d'endométriose ; et ce dès l’été 2023. C'est la première grande entreprise en France à s'emparer de ce sujet. C’est Le Parisien (19 avril) qui a sorti l’information. L'endométriose peut très fortement impacter la vie professionnelle des femmes. On estime qu'une femme sur dix environ souffre de cette maladie gynécologique inflammatoire et chronique. Carrefour va plus loin puisqu’il a annoncé qu’il allait octroyer également trois jours aux femmes qui ont fait une fausse couche et un jour d'absence pour celles qui ont recours à une PMA. « Depuis que l'endométriose a été déclarée enjeu de santé publique par le gouvernement en janvier 2022, il y a une vraie prise de conscience des services RH », explique la présidente de l'association EndoFrance. Du côté politique, les députés-es écologistes souhaitent une meilleure prise en compte de ces questions de santé spécifiques aux femmes. Ils-elles vont d’ailleurs présenter, le 26 mai prochain à l'Assemblée nationale, une proposition de loi pour mettre en place un congé menstruel en France ; ce qui existe déjà dans d'autres pays : Espagne, Japon ou encore Corée du Sud. La loi permettrait de pouvoir s'absenter du travail en cas de règles douloureuses sans perte de salaire. Carrefour emploie 40 000 femmes en France. « Nous allons lancer une grande campagne de mobilisation, car les managers ne savent pas toujours ce que les femmes peuvent endurer », a souligné Alexandre Bompard, directeur général de Carrefour, auprès du Parisien.