Enfants et VIH : transmissions évitables

13 Février 2022
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La plupart des 150 000 nouvelles infections au VIH dans le monde chez les enfants auraient pu être évitées en 2020. Le constat, cinglant, on le doit à l’Onusida qui a cherché à comprendre les failles de la prévention concernant ce groupe. « Près de 65 000 infections infantiles se sont produites en 2020 parce que des femmes déjà séropositives au VIH  n’ont pas été diagnostiquées pendant la grossesse et n’ont donc pas commencé de traitement. Plus de 35 000 infections infantiles supplémentaires sont survenues parce que des femmes ont contracté le VIH pendant la grossesse ou l’allaitement, ce qui a entraîné un pic de leur charge virale et un risque élevé de transmission verticale [de la femme à l’enfant, ndlr] (…)Plus de 38 000 infections infantiles supplémentaires se sont produites à cause d’une interruption de la thérapie antirétrovirale pendant la grossesse et l’allaitement et près de 14 000 sont imputables à des femmes qui suivaient un traitement, mais qui ne présentaient pas une charge virale indétectable ». Face à ce constat, l’Onusida rappelle qu’il serait plus efficace de « mieux prendre en charge les femmes et les filles exposées à un risque élevé d’infection au VIH dans les services de soins prénataux et anti-VIH intégrés », avec un bien meilleur accès à la prévention et au dépistage et surtout qu’en cas de diagnostic positif, les femmes concernées reçoivent effectivement un traitement anti-VIH avant la grossesse. Pour l’Onusida, les « femmes exposées à un risque important d’infection au VIH ont besoin d’une prévention combinée sur mesure du VIH, notamment une prophylaxie pré-exposition (Prep), des conseils plus complets, un dépistage répété du VIH et la fourniture de kits d’autodépistage pour les partenaires.