Etats-Unis : jeunes séropositifs

22 Novembre 2012
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Environ 20% des jeunes nés séropositifs aux Etats-Unis l'ignorent au moment de leur premier rapport sexuel, selon une étude financée par les Instituts nationaux de la Santé (NIH) publiée le 9 novembre. Cette recherche, parue dans la revue "Clinical Infectious Diseases", révèle aussi que la plupart de ceux qui savent être séropositifs pour le VIH, ne le disent pas à leur partenaire sexuel(le) avant d'avoir une relation quand ces derniers leur posent la question, indique l’AFP. Enfin, la grande majorité de ces jeunes séropositifs disent avoir eu des relations sexuelles sans utiliser de préservatif. "Les résultats de notre étude montrent que ces jeunes se comportent sexuellement exactement comme ceux qui sont séronégatifs", relève le Dr Rohan Hazra, du NIH (National Institute of Health), principal auteur de cette recherche. "Toutefois, vu leur séropositivité, c'est extrêmement important pour les services de santé, les conseillers d'éducation et les familles d'insister auprès de ces jeunes sur les pratiques sexuelles sûres, sur le fait de prendre régulièrement des antirétroviraux et de révéler son infection par le VIH aux partenaires sexuels potentiels", ajoute-t-elle dans un communiqué. L'étude a porté sur 330 personnes nées séropositives de 10 à 18 ans soumises à un questionnaire. Près de 10 000 personnes aux Etats-Unis sont nées séropositives, selon les Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC). En moyenne, les participants de l'étude ont eu leur premier rapport sexuel à 14 ans et un tiers ont indiqué avoir fait état de leur séropositivité à leur premier partenaire. Les chercheurs ont également constaté que 62% des jeunes séropositifs sexuellement actifs ont indiqué avoir eu au moins un rapport sans préservatif. La recherche montre enfin que les jeunes séropositifs qui ne prennent pas leurs antirétroviraux régulièrement ont plus d’activité sexuelle que ceux les prenant régulièrement.

 

Commentaires

Portrait de frabro

Comment un enfant né séropositif peut-il, en atteignant l'adolescence et en débutant sa vie sexuelle, ignorer son statut sérologique ? Ceci veut-il dire qu'il n'a jamais été traité ou ne s'est jamais interrogé sur ce pour quoi il était traité ? Que ses parents ne lui ont jamais parlé ? Les adultes "responsables" trouvent-il normal de faire porter à ces jeunes la culpabilité d'une contamination dont ils seraient ainsi les auteurs involontaires ? L'étude porte sur 330 personnes, ce qui est peu pour tirer des conclusions, surtout que l'article ne dit pas sur quel échantillonage le sondage a été fait : dans quels états, quelle population, quels quartiers, quels milieux sociaux ? Pour moi, cette étude ne démontre rien mais pose beaucoup de questions dans sa forme comme dans la présentation de ses conclusions.