Etats-Unis : le papillomavirus en baisse de 56 % chez les ados

11 Juillet 2013
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Le nombre de jeunes filles de 14 à 19 ans aux Etats-Unis souffrant d'infections sexuellement transmissibles dues à des papillomavirus (HPV) a diminué de 56 % depuis la mise sur le marché d'un vaccin contre ces virus en 2006, ont indiqué (19 juin) les autorités sanitaires. Environ 79 millions d'Américaines, la plupart des adolescentes ou des jeunes femmes au début de la vingtaine, sont infectées par différentes formes du HPV (papillomavirus humain), affirme un rapport des Centers for Diseases Control and Prevention (CDC). Quelque 14 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Ces virus sont responsables de la plupart des cancers du col de l'utérus. "Ce rapport montre que le vaccin anti-HPV est efficace et ces statistiques devraient être une sonnette d'alarme dans notre pays pour protéger la prochaine génération en accroissant les taux de vaccination", a souligné le Dr Frieden, directeur des CDC. "Hélas, seulement un tiers des jeunes filles de 13 à 17 ans ont été vaccinées contre les HPV aux Etats-Unis alors que des pays comme le Rwanda ont vacciné plus de 80 % de leurs adolescentes", a-t-il souligné. Ce faible taux de vaccination fait que 50 000 jeunes filles américaines vont développer un cancer du col de l'utérus durant leur vie, chiffre qui aurait pu être évité avec un taux de vaccination de 80 %, poursuit le patron des CDC. Chez les hommes, ce virus est responsable de 8 000 cancers par an, dont le cancer de la gorge est le plus commun. "La baisse du nombre d'infections sexuellement transmises par des HPV est plus importante qu'attendue et pourrait s'expliquer par plusieurs facteurs tel l'effet d'immunisation de groupe (plus il y a de vaccinés, moins il y a de risques, ndlr), une plus grande efficacité du vaccin ou un changement des comportements sexuels", relève un expert. Médecins et experts en santé publique cherchent à accroître la vaccination anti-papillomavirus pour la rendre routinière chez les filles et garçons de 11 à 12 ans. Cette vaccination doit être faite avant les premières relations sexuelles. Selon les plus récentes données américaines, seule la moitié des adolescentes et un nombre beaucoup plus faible de garçons ont eu une première dose du vaccin. La médecine recommande trois doses de vaccin sur six mois. La vaccination est aussi recommandée pour les adolescents plus âgés et les jeunes adultes.