Etats-Unis : les trans peuvent s'enrôler dans l'armée

13 Janvier 2018
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Les personnes trans volontaires pour rejoindre les forces armées américaines peuvent désormais le faire ouvertement, malgré les efforts de Donald Trump de leur interdire de servir en "quelque capacité que ce soit" dans l'armée. Depuis le 1er janvier 2018, le Pentagone autorise, en effet, les personnes trans à s'enrôler, à condition de remplir certains critères physiques et médicaux, indique l’AFP. C'est un échec pour le président américain qui avait annoncé fin juillet 2017 dans une salve de tweets sa décision d'interdire aux personnes trans de servir dans l'armée, mettant en avant "le fardeau des coûts médicaux énormes" et des "perturbations". Il revenait ainsi sur décision de l'ex-président Barack Obama, qui avait prévu que l'armée commence à accueillir des recrues trans au 1er juillet 2017. Le ministre de la Défense Jim Mattis avait repoussé cette date au 1er janvier 2018. Donald Trump avait ensuite signé fin août un document ordonnant au Pentagone de ne plus recruter de personnes trans "en quelque capacité que ce soit", mais il avait laissé au département de la Défense le soin de trancher les cas de celles et ceux qui sont déjà enrôlés. Un groupe d'experts civils et militaires du Pentagone est en train d'examiner cette question et doit présenter de nouvelles recommandations au président américain d'ici la fin février. La semaine dernière, le ministère de la Justice a indiqué qu'il ne demanderait pas à la Cour suprême, la plus haute juridiction américaine, d'empêcher les personnes trans de s'enrôler, levant le dernier obstacle juridique à une entrée en vigueur de la décision de Barack Obama au 1er janvier. "Comme exigé par la justice, le ministère de la Défense est prêt à incorporer des candidats transgenres dans ses forces armées", a indiqué à l'AFP le commandant David Eastburn, un porte-parole du Pentagone. "Tous les candidates et candidats doivent répondre aux critères actuels", a-t-il ajouté. Les personnes candidates doivent montrer qu'elles se sont "stabilisées dans le genre souhaité depuis 18 mois", a précisé le porte-parole du Pentagone.