Etrangers : les médecins refuse le tri

Chargés de délivrer des avis pour permettre le séjour des étrangers malades, des médecins inspecteurs de santé publique (MISP) dénoncent les pressions dont ils font l’objet de la part de l'administration. C'est ce qu'on découvre dans un récent article de L'Humanité (17 juillet dernier). "Je me refuse à appliquer des quotas et à trier des malades selon leur couleur de peau", explique ainsi Joëlle Montigny, médecin inspecteur de santé publique à Lyon, dans les colonnes du quotidien communiste. Aujourd'hui, on compte 450 MISP. Ils dépendent du ministère de la Santé et leur mission consiste notamment à délivrer des avis médicaux pour les étrangers malades, c'est-à-dire de leur permettre de rester en France pour se soigner lorsqu'une bonne prise en charge n'est pas possible dans leur pays d'origine et que cela constitue une menace pour leur santé. Le problème, c'est comme le rappelle L'Humanité, que ce droit se heurte de plein fouet avec la politique d'immigration actuelle. "Objet de toutes les suspicions, les médecins de santé publique sont soumis à de fortes pressions pour baisser le nombre d’avis favorables. Des pressions qui se révèlent efficaces : depuis 2002, le taux d’accord aux demandes de cartes de séjour pour raison médicale a chuté de 40 %, selon le Comede (un organisme de défense des droits des étrangers)." C'est cette situation que certains MISP entendent désormais dénoncer.
Plus d'infos sur le Comede : http://www.comede.org/